Le Louvre a été précurseur, avec une très jolie salle aussi bien adaptée au cinéma qu’au concert. Elle s’est fait une spécialité de festivals d’opéras filmés ou de projections de films muets avec musique reconstituée ou réinventée, jouée en direct. Par exemple, en avril et mai 2016, un cycle de musique filmée, « L’opéra des villes, une nouvelle sociabilité ». La saison musicale, la dernière imaginée par Monique Devaux, brille particulièrement par le choix des pianistes : Joseph Mogg, Lars Vogt, Jean Fréderic Neuburger, George Li, Nikolay Khozyainov joueront exclusivement dans cette salle (tél. 01.40.20.55.55, www.louvre.fr).
Le musée d’Orsay possède aussi son auditorium, dans les sous-sols de l’ancienne gare. Et il a eu la bonne idée de programmer dans cette confortable salle, en marge de l’exposition « Splendeurs et misères. Images de la prostitution 1850-1910 » (« le Quotidien » du 1er octobre), superbement mise en espace par Robert Carsen, un spectacle musical de qualité illustrant parfaitement le propos de ce que l’on peut voir un étage plus haut. « Café Polisson » (dernières dates les 10 et 15 octobre) réunit des chansons de la Belle Époque. La chanteuse Nathalie Joly, qui a conçu et mène le spectacle avec une assurance, un chic, un art de la chanson et une gouaille, celle des grandes diseuses, laissant admiratif, aborde le répertoire d’Yvette Guilbert mais aussi d’Aristide Bruant, de Vincent Scotto, de Léon Xanrof. Avec ses trois acolytes, Jean-Pierre Gesbert (piano), Louise Jallu (bandonéon) et Bénédicte Charpiat (danse), elle offre, dans de somptueux costumes, l’un des plus piquants divertissements que l’on puisse voir actuellement dans la capitale. Grâce aussi à Jacques Verzier et Jean-Jacques Gernolle, qui ont mis en scène et créé le très étonnant décor, qui reconstitue l’ambiance des bordels et du café-concert avec un goût parfait. Des opéras filmés évoquant le sujet (« Manon », « Carmen », « la Traviata » et « la Périchole »), des concerts de chansonniers, des concerts à l’heure du déjeuner, des films sont également programmés autour de l’exposition (tél. 01.53.63.04.63, www.musee-orsay.fr).
Alliances artistiques
Le musée du Quai Branly n’est pas en reste avec le théâtre Claude Lévi-Strauss, qui offre une programmation ethnologique. Ainsi, pour 2015-2016, des rencontres au cours desquelles des univers artistiques se conjuguent le temps d’une création : une danseuse traditionnelle indienne et un percussionniste contemporain français (Sama), un jongleur français et ses élèves du Mozambique (Maputo Mozambique), des forcenés de techno organique et acoustique et un groupe de percussionnistes sénégalais (Magnetic Taasu Ensemble). Un accordéoniste argentin mêle langueurs slaves et rythmes autochtones (Chango Spasiuk), quatre jeunes Maliens concilient blues mandingue, transe touarègue et pulsations rock (Songhoy Blues), un jeune virtuose de l’oud égyptien s’allie avec une formation de jazz française (Mohamed Abozekry & Heejaz). Bref, une programmation très éclectique (tél. 01.56.61.70.00 et www.quaibranly.fr).
Dernier en date, l’auditorium de la Fondation Louis Vuitton est ouvert à toutes les formes d’expressions artistiques vivantes, dont la musique. D’une capacité allant de 350 à 1 000 places, il est ouvert sur le bois de Boulogne et, si l’on n’a pas le sentiment d’être dans une salle de concert classique fermée, l’expérience est intéressante. La Fondation Louis Vuitton accueille cette saison de jeunes et remarquables talents du clavier pour la série « Piano nouvelle génération ». Lucas Debargue, qui a été la sensation du dernier concours Tchaïkovski, à Moscou, Jean-Paul Gasparian, Alexandre Kantorow et Benjamin Grosvenor sont à l’affiche. Gautier Capuçon revient pour les classes d’excellence de violoncelle, ainsi que Les Virtuoses de Moscou dirigés par Vladimir Spivakov (www.fondationlouisvuitton.fr).
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série