CINEMA - « Happiness Therapy », de David O. Russell

Drôle de manuel

Publié le 07/02/2013
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Crédit photo : J. WHILDEN

« SILVER LININGS PLAYBOOK » : c’est le titre original du film et celui du roman de Matthew Quick adapté par David O. Russell, qui l’avait découvert grâce à Sydney Pollack. Il signifie, en gros, « manuel pour voir le bon côté des choses ». Pour le héros, il y a du chemin à parcourir : il a perdu sa femme, son travail, sa maison et, après plusieurs mois dans un établissement psychiatrique, se retrouve chez papa-maman. Sa route croise celle d’une jeune femme qui ne va guère mieux. On devine la suite, même s’il est obsédé par l’idée de reconquérir son épouse.

Il s’agit bien d’une de ces romcoms (comédies romantiques) que les Américains affectionnent, heureusement moins sirupeuse que la moyenne et à l’humour souvent décalé. Bradley Cooper, qu’on ne présente plus depuis « Very Bad Trip », et Jennifer Lawrence, l’amazone de « Hunger Games », ont du style et de l’abattage. Mais certains rebondissements du scénario de David O. Russell, réalisateur des très estimables « Rois du désert » et « Fighter », ne sont pas loin d’être stupides. Le personnage de Robert De Niro (nommé pour l’oscar du meilleur second rôle), par exemple, ne fait pas dans la finesse. Comme si l’acteur qui a connu les sommets était abonné désormais aux caricatures de pères fournisseurs d’embrouilles, qu’ils soient sévères ou pas.

* À propos de père, on peut savourer celui d’« Amitiés sincères », sympathique comédie de Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, qui ont eux-mêmes adaptés la pièce dont ils sont les auteurs. Gérard Lanvin parvient à émouvoir dans un numéro pourtant relativement convenu, à côté de Jean-Hugues Anglade, Wladimir Yordanoff et Ana Girardot, non moins efficaces.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9216