Jazz
Au fil des décennies depuis son installation en France et au prix d’un travail acharné, Liz McComb s’est imposée comme une des grandes divas du gospel, des negro spirituals et de la soul. Fille de pasteur, née à Cleveland, dans l’Ohio, ses références sont The Staple Singers, Sister Rosetta Tharpe et surtout l’immense Mahalia Jackson, qui fut au gospel ce qu’Ella Fitzgerald fut au jazz.
Dotée d’une voix puissante et rageuse, rauque et sensuelle, mais surtout enfiévrée par la foi, la chanteuse, qui collectionne les récompenses et les honneurs en France (officier des Arts et Lettres) et en Europe, incarne et respire la musique noire américaine. L’écoute de son dernier CD/DVD, « Brassland » (GVE/Naïve) en est la meilleure preuve. Enregistré à La Nouvelle-Orléans, Detroit, New York, Kingston (Jamaïque) et Paris, il possède un son particulièrement cuivré grâce à l’apport de riffs et de rythmes créés par des brass bands et quelques-uns des meilleurs souffleurs de la planète. Une musique hypersoul admirablement servie par une artiste à l’exubérance vocale communicative et qui possède un réel sens du swing. Sur scène à Paris ce 27 janvier (Olympia) puis les 13 et 14 mars (Casino de Paris).
C’est à Memphis – berceau d’Elvis Presley, du blues et de la soul avec le légendaire label Stax – que la chanteuse Robin McKelle est allée, avec son groupe, The Flytones, chercher un son et une atmosphère différents de ce qui avait fait sa réputation, à savoir le jazz. Le virage avait déjà été amorcé en 2010, mais son dernier disque, « Heart of Memphis », (Okeh/Sony Music) confirme l’ancrage de la jeune femme, à la voix éraillée juste ce qu’il faut, dans la soul, le funk et le R&B. Et confirme également son talent de songwriter : sur les treize titres enregistrés, onze sont de sa plume. De petites pépites de la soul d’aujourd’hui qui respirent les influences et les nouvelles filiations. Et une formidable reprise de « Don’t Let Me Be Misunderstood », immortalisé en son temps par Nina Simone et surtout par The Animals d’Eric Burdon, en 1965. Robin McKelle sera à Paris, au Bataclan, le 25 mars.
Des rives du Mississippi aux plages de la mer Égée, les racines tiennent une place importante dans le cœur des artistes. Découverte aux côtés de la grande chanteuse grecque Angélique Ionatos, Katerina Fotinaki, qui est aussi guitariste et compositrice, vient de graver son premier album, « Tzitzikia - Les Cigales » (Accords Croisés/Harmonia Mundi), qui porte en lui toute la tradition de la poésie populaire grecque, le devoir de mémoire et un certain sens des valeurs, rehaussé par une voix lumineuse, élégante, délicate et chargée d’émotions. Une chanteuse à découvrir, par le disque et en live grâce au festival Au fil des voix* (6 février, Alhambra)
* Du 30 janvier au 9 février, www.aufildesvoix.com.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série