Cette année, la Fête du cinéma aligne ses prix sur le tarif des moins de 14 ans : ce sera 4 euros pour tous, à chaque séance, du 28 juin au 1er juillet. La fête a un slogan, « Relevez la tête » (plutôt que de la baisser vers un écran domestique ou mobile), et un ambassadeur, François Cluzet, à l’affiche d’« Un moment d’égarement ». Jean-François Richet signe ce remake de la comédie de Claude Berri (1977), voulu par le fils de ce dernier, le producteur Thomas Langmann. Le moment d’égarement, c’est celui de Vincent Cassel, qui, lors de vacances en Corse, succombe aux charmes de la fille adolescente de Cluzet.
Autre comédie, du côté d’Hollywood cette fois, « Entourage », adapté par son créateur, Doug Ellin, de la série contant les mésaventures d’une bande de copains venus chercher gloire et fortune dans le cinéma. La série (8 saisons), qui s’inspire librement du parcours de Mark Wahlberg, ici producteur, a connu un certain succès aux États-Unis, en partie pour l’apparition, dans leur propre rôle, de stars américaines. C’est encore le cas dans le film, mais si le public français peut reconnaître Pharrell Williams, Jessica Biel, Warren Buffett ou bien sûr Thierry Henry, il risque de passer à côté des footballeurs et autres champions locaux. Hollywood vu du côté des filles en bikini, des fêtes très arrosées, des voitures et des yachts de luxe, ce n’est pas ce qu’il y a de plus nouveau ni de plus passionnant. Cela n’empêche pas de rire de certains personnages, tels l’agent et producteur déjanté (Jeremy Piven), le comédien loser (Kevin Dillon) ou le milliardaire texan (Billy Bob Thornton)…
Moins drôle mais non sans humour et fantaisie, le film le plus intéressant de la semaine, « les Mille et une nuits », du Portugais Miguel Gomes. Du moins le premier épisode, « l’Inquiet » (à suivre, « le Désolé » le 29 juillet et « l’Enchanté », sortie le 26 août), d’une fresque de six heures qui adopte la construction des contes et divers genres cinématographiques, mêlant fiction et documentaire, pour parler de la crise du Portugal et des conséquences des mesures d’austérité qui lui ont été imposées.
Des histoires qui s’entrecroisent, on en retrouve dans « Masaan », de Neeraj Ghaywan, qui se passe à Bénarès, autour du Gange. Et encore des mères. En France, « Une mère », de Christine Carrière, met en scène une femme (Mathilde Seigner) confrontée à la violence de son fils adolescent. Au Brésil, « Une seconde mère », d’Anna Luymert, a pour héroïne la domestique d’une famille bourgeoise de São Paulo, déstabilisée quand elle doit héberger sa fille, qu’elle connaît peu et qui n’hésite pas à franchir le fossé social. Enfin, si l’on aime Sean Penn et l’action sans grand-chose d’autre, « Gunman », de Pierre Morel.
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