Jazz-rock
D’origine canadienne, Molly Johnson balance vocalement, depuis le début de sa carrière, au milieu des années 1960, entre le rock, la pop et bien sûr le jazz. Ce qui lui a permis en 2009 de remporter le Juno Award (l’équivalent au Canada de nos Victoires de la musique), dans la catégorie Meilleur Album de jazz vocal de l’année, pour son 4e album, « Lucky ». Pour son nouvel opus, « Because of Billie » (Universal), gardénia dans les cheveux, la chanteuse rend hommage, comme le titre le suggère, à l’immense et quasi intouchable Billie Holiday. Un pari risqué, car, au fil du temps, d’innombrables chanteuses se sont attaquées au répertoire de la célèbre Lady Day, souvent en se brûlant les ailes et les cordes vocales. Sans prendre de grands risques et sans vouloir plagier mais avec une belle sobriété et émotion, Molly Johnson reprend deux thèmes écrits par la grande Billie, « God Bless The Child » et « Fine And Mellow », ainsi que certains standards, dont « Strange Fruit », « Body And Soul » et « Lady Sings The Blues ». Le tout rendu avec une voix très modulante et émouvante, soutenue par un très bon trio. Un challenge quand même réussi.
Les pays du nord de l’Europe nous réservent souvent de belles surprises en matière de jazz chanté. Dernière en date, Sinne Eeg. Originaire du Danemark, la jeune femme a remporté de très nombreuses récompenses dans son pays et dans sa catégorie (Danish Music Awards, prix Ben Webster). Influencée par Nancy Wilson, Betty Carter ou encore la diva Sarah Vaughan, elle parvient à s’imposer dans un style où fourmille la concurrence, grâce à un timbre de voix et à un phrasé souple et lyrique, avec un brin de scat. Des éléments qui se retrouvent dans son dernier CD, « Face The Music » (Stunt Records/UnaVoltaMusic), dans lequel alternent standards (Léonard Bernstein, Michel Legrand, Irving Berlin) et compositions personnelles. Là encore, un travail bien mis en valeur par son trio et quelques souffleurs invités. Elle sera sur la scène du Sunset, à Paris, le 27 septembre.
Née au cœur de la Suède, Rigmor Gustafsson a appris son métier à New York au début des années 1990, puis l’a perfectionné aux côtés notamment du pianiste Jacky Terrasson (« Close To You ») ou en s’attaquant au répertoire de Michel Legrand. À la tête de son groupe régulier, emmené par le pianiste Jonas Östholm, augmenté de plusieurs invités de marque comme Magnus Lindgren (saxes, flûte et clarinette), le chanteur Eagle-Eye Cherry, fils du trompettiste Don Cherry, pour un duo, et d’un orchestre à cordes, elle vient d’enregistrer « When You Make Me Smile » (ACT/Harmonia Mundi). Un disque éminemment personnel qui balaie plusieurs genres, dont la musique a été écrite par la chanteuse et les paroles par ses coéquipiers, allant de la soul au swing en passant par la bossa et de belles et touchantes ballades.
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