Auteur de courts métrages et de documentaires, Vincent Boujon a réalisé, en militant à AIDES, « que les personnes vivant avec le VIH avaient besoin et envie de s’extirper du regard extérieur souvent empreint de compassion bienveillante ». Cela lui a « donné l’idée d’un film dont elles seraient les héros ; les aventuriers d’une guerre intérieure, mais aussi sociale ». Alors il a proposé à des garçons de sauter en parachute. À savoir doublement dans le vide : physiquement mais aussi psychologiquement, en témoignant à visage découvert devant la caméra.
Le film, au titre explicite de « Vivant ! », a été tourné en six jours, après une longue préparation, sur l’aérodrome où se déroulent la préparation et les sauts. Les cinq hommes et l’équipe ont bivouaqué sur place. Les séances d’entraînement alternent avec les pauses pendant lesquelles les garçons, aux parcours différents, confient leurs réactions à ce qu’on leur fait faire et surtout échangent sur leur vie avec le VIH. Le fait de vivre en commun une expérience n’ayant rien à voir avec la maladie libère la parole. C’est ce va-et-vient entre défi physique et confidences qui fait le prix de « Vivant ! », montrant qu’on ne peut réduire une personne à sa séropositivité.
Une femme de chambre
« Le Journal d’une femme de chambre » est la vedette de la semaine. Après Jean Renoir et Luis Bunuel, Benoît Jacquot adapte à son tour le roman d’Octave Mirbeau, avec l’idée que la violence des rapports sociaux est tout aussi « virulente » aujourd’hui qu’en 1900. Léa Seydoux reprend le rôle après Jeanne Moreau, aux côtés, notamment, de Vincent Lindon. Autre héroïne littéraire, Michelle Williams, dans « Suite française », d’après le roman d’Irène Némirovsky : en 1940, alors que son mari est prisonnier de guerre, une jeune femme est attirée par un officier allemand (Matthias Schoenaerts). Et aussi, du côté de la comédie : « Cerise », de Jérôme Enrico, sur une adolescente, jouée par Zoé Adjani (la nièce d’Isabelle), qui découvre l’Ukraine en crise où vit son père ; et « Indian Palace : Suite Royale », de John Madden, où l’on retrouve les seniors britanniques partis vivre en Inde, auxquels se joint un Américain incarné par Richard Gere.
Expositions et anniversaire
Les enfants ne sauraient manquer « Shaun le mouton », le film, après la série d’animation. La première apparition du petit mouton date d’il y a vingt ans, dans un court métrage des aventures de Wallace et Gromit, les loufoques personnages en pâte à modeler inventés par les créateurs des studios britanniques Aardman. Des studios auxquels le musée Art ludique rend hommage avec une exposition où l’on retrouve personnages, décors, extraits de films, ainsi que dessins, croquis et storyboards (jusqu’au 30 août, quai d’Austerlitz, artludique.com). Une autre exposition peut tenter les adolescents et leurs parents, c’est celle consacrée à Harry Potter, réalisée avec les studios Warner Bros. Sa tournée mondiale passe, du 4 avril au 6 septembre par la Cité du cinéma de Luc Besson, à Saint-Denis (www.citeducinema.org). On peut y voir les décors, costumes et accessoires de la saga inspirée des livres de JK Rowling, dont les lunettes de l’apprenti sorcier, le nimbus 2000 utilisé pour le Quidditch ou la chaise du géant Hagrid ; on peut aussi participer à des animations et à des jeux interactifs.
La Géode fête quant à elle ses 30 ans avec 30 films, du 7 avril au 5 juillet, avec les dernières productions internationales en grand format (pellicule 15/70 pour écran géant hémisphérique et 3D relief), une rétrospective et des week-ends thématiques – dinosaures, bestioles, océans… (www.lageode.fr).
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