Van Morrison est un chanteur caméléon. Ses disques, enregistrés depuis le début du millénaire, le montrent en vocaliste tour à tour de funk, de soul, de R&B, de folk et de blues, lui qui fut l'un des pionniers du British Rock avec le groupe The Them dans les années 1960 et leur succès planétaire « Gloria ».
Cependant, à 72 ans, son véritable amour est le blues, qu'il explore dans son 37e album, « Roll With The Punches » (Caroline International/Universal). Une musique que le chanteur nord-irlandais évoque de façon croustillante et précise, révélant aussi sa passion de revisiter et se réapproprier les classiques du genre tout en respectant leur forme originale. Outre cinq titres originaux totalement habités par le blues, il reprend des compositions de Sister Rosetta Tharpe, T-Bone Walker, Count Basie et Jimmy Rushing. Sans oublier l'un des célèbres hymnes du R&B qu'il affectionne, « Bring It On Home To Me » (de Sam Cooke), agrémenté d'un riff de guitare de Jeff Beck, hallucinant de virtuosité. Un sacré coup de poing bluesy !
Van Morrison sera en concert le 17 novembre à Paris, salle Pleyel, dans le cadre du Blue Note Festival.
Des coups de poing musicaux, Poppa Chubby est également capable d'en distribuer. Les auditeurs l'avaient quitté voici un an avec « Catfish », un album musclé et virulent, voire agressif. Theodore Joseph Ted Horowitz, de son vrai nom, 57 ans, l'enfant du Bronx à New York, est de retour avec « Two Dogs » (Verycords/Warner Music), dans lequel le guitariste/chanteur montre toujours ses muscles et son impressionnante carrure, à la fois personnelle et musicale.
À l'écoute, d'aucuns diront qu'il pourrait avoir mis de l'eau dans son bourbon, arrondissant les angles d'un blues-rock musclé et puissant. Si l'on excepte deux reprises (« Sympathy For The Devil » des Rolling Stones et le mythique « Hallelujah » de Leonard Cohen en version minimaliste guitare/piano/voix), l'album, composé de titres originaux, semble apaisé dans l'univers vigoureux et dévastateur du bluesman. Cet apaisement vient principalement des textes, moins agressifs dans l'engagement, mais la musique conserve toute la puissance évocatrice du blues. « Peace, love and loud guitars », comme aime à le déclarer le musicien, qui sera en concert à Paris, au Bataclan, le 31 janvier 2018.
Après les « bêtes », la Belle
Dans le monde relativement machiste du blues, quelques personnages féminins arrivent à s'imposer avec brio, d'autant que les blueswomen ne sont pas toutes originaires du Delta du Mississippi. Ainsi Ghalia Vauthier, née à Bruxelles. Ex-membre des groupes The Naphtalines et Voodoo Casino, la jeune chanteuse, guitariste et compositrice, envoie une sauce hyperbluesy musclée et rageuse dans son dernier album, « Let The Demons Out » (Ruf Records). On y retrouve tous les ingrédients d'un blues-rock coloré de R&B, enraciné dans la tradition, entre Memphis, Chicago, voire Nashville. Le tout agrémenté d'une voix un peu éraillée, mais chaude.
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