DEBUSSY n’aura passé qu’un seul été sur la Côte basque, à Saint-Jean-de-Luz, en 1917, à la toute fin de sa vie. Un prétexte pour la très ambitieuse programmation du 53e festival Musique en Côte basque. Le concert le plus original a réuni le flûtiste Philippe Bernold, le harpiste Emmanuel Ceysson, la pianiste Ariane Jacob, l’altiste roumain Vladimir Mendelssohn et la comédienne Irène Jacob, pour « une Soirée chez Debussy ». Au programme, deux surprises : la version pour flûte et piano du « Prélude à l’après-midi d’un faune », magnifiquement interprétée par Philippe Bernold. Et la rarissime version pour flûte et récitante du « Syrinx » ainsi qu’une transcription de trois « Chansons de Bilitis » pour récitante, flûte et piano, pour laquelle Irène Jacob a allié l’intelligence du texte à une participation physique très prenante. Le lendemain, c’est un programme Debussy plus classique mais formidablement équilibré que le pianiste Jean Yves Thibaudet a donné quasiment chez Ravel, à quelques mètres de la maison natale de ce dernier, en l’église de Ciboure. Magnifique concert, avec le Livre II des « Préludes », la « Suite bergamasque » et surtout les « Estampes », dont « La soirée dans Grenade » fut l’un des grands moments.
On danse à Biarritz.
Le Temps d’aimer la danse à Biarritz a commencé avec deux chorégraphes ayant en commun une grande volonté de faire danser : le Néerlandais Hans Van Manen et le Français Thierry Malandain. Van Manen est aujourd’hui assez peu dansé en dehors de son pays, d’où l’importance de l’hommage que lui rend la compagnie néerlandaise Het Nationale Ballet à l’occasion de son 80e anniversaire. Certaines chorégraphies du maître hollandais sont passées au rang de classiques et l’on revoit avec toujours autant de plaisir l’étourdissant « Solo » réglé pour … trois danseurs, une œuvre probablement trop virtuose pour être l’affaire d’un seul soliste ! La pièce majeure de la soirée, « Grosse Fuge », réglée sur des quatuors de Beethoven avec une inventivité chorégraphique et une volonté d’érotisation de la danse typiques des années 1970, a montré l’excellence et la qualité de danse dont la compagnie est capable et a ouvert le festival avec un grand panache.
On peut rapprocher de Van Manen, par le goût de la perfection dans le geste chorégraphique, le Français Thierry Malandain, directeur artistique de la manifestation et directeur du Ballet Biarritz. Cette compagnie a donné à la ville son identité chorégraphique et un rayonnement international. Les manifestations gratuites données sur les plages attirent immanquablement un public très curieux et nombreux. Cela a été le cas du spectacle donné à ciel ouvert sur la plage. L’océan formait un fond de scène magique, avec les rochers et les îles, qui, à la nuit tombée et grâce aux éclairages savants de Jean-Claude Asquié, avaient des allures de volcans japonisants et wilsoniens ! « Une dernière chanson », chorégraphie réglée par Thierry Malandain pour Reims en 2012, sur des romances et complaintes de la France d’autrefois, est un vrai bijou. Chaque chanson est traitée avec une intelligence et une tendresse incroyables et forme un tableau vivant d’une incomparable légèreté. Tous les danseurs de la compagnie y semblent en apesanteur et donnent le meilleur d’eux-mêmes pour mener à l’excellence cette demi-heure de danse méritant tous les superlatifs.
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