* Disparu brutalement à l’âge de 43 ans, en 1968, Wes Montgomery était connu comme une des références essentielles de la guitare jazz, dont l’héritage technique et mélodique est toujours vivace. Lui-même héritier de Charlie Christian, après avoir débuté auprès de Lionel Hampton, il va transformer l’approche instrumentale, développer une sonorité nouvelle et ouvrir de nouveaux horizons. La parution récente de « Echoes of Indiana Avenue » (Resonance/Codaex) permet de retrouver le guitariste électrique à ses débuts à Indianapolis. Les bandes inédites, qui datent de 1957-1958, retrouvées par le producteur Michael Cuscuna, nous offrent un voyage en studio et en club dans la ville natale du leader, où il officie notamment en compagnie de membres de sa tribu – ses frères, Buddy (piano) et Monk (contrebasse) – et de musiciens locaux. Avec au programme des reprises de standards : « Diablo’s Dance », de Shorty Rogers, « Round Midnight » et « Straight No Chaser », de Thelonious Monk, « Take The +A+ Train », de Billy Strayhorn, ou encore « Misty », d’Erroll Garner. Sans oublier une improvisation magistrale (en direct) sur un blues digne des meilleurs « juke joints » du Mississippi. Un chaînon manquant indispensable dans la trop courte carrière de celui qui est devenu un génie et une icône de la guitare.
*Archétype du jazzman de la West Coast, Art Pepper (1925-1982) fut un musicien frappé par la malédiction d’une vie chaotique – drogue, cures de désintoxication, délinquance et nombreux séjours à la prison de San Quentin – comme il en existait, malheureusement, beaucoup dans les années 1950-1960. Saxophoniste-alto écorché vif, inspiré par Benny Carter et l’immense sonorité de Lester Young (ténor), il commence une carrière – souvent interrompue – dans le big band du chef Stan Kenton, puis aux côtés de Shelly Manne (batterie) et Marty Paich (piano), avec l’élite des instrumentistes californiens, avant de diriger ses propres groupes. « The Quintessence - Los Angeles - 1950-1960 » (Frémeaux & Associés) est un double CD qui rend un vibrant hommage à un altiste, alors au sommet de son art, animé par l’envie et la rage de jouer, de se surpasser, de chasser les nombreux doutes et incertitudes qui allaient empoisonner sa vie personnelle et son parcours. Un grand soliste, déchiré et déchirant.
* Frémeaux & Associés poursuit la réédition d’intégrales de plusieurs jazzmen historiques, à l’image de Louis Armstrong. Concoctés par l’historien et collectionneur Daniel Nevers, les n° 10 et 11 viennent de paraître. Le premier volume, intitulé « Radio Days - 1941-1944 & Compléments (Cotton Club 1940) », débute quelque temps avant l’attaque de Pearl Harbor et se prolonge surtout avec des diffusions données par l’AFN (American Forces Network, la radio militaire) pour les troupes US engagées d’abord dans le Pacifique puis en Europe. Le second, « Jack - Armstrong Blues - 1944-1945 », couvre la fin du conflit et permet de (re)découvrir des moments absolument fabuleux donnés par un orchestre de pointures de l’époque, rassemblées par le magazine « Esquire », comprenant notamment, outre Satchmo, Roy Eldridge (trompette), Jack Teagarden (trombone), Barney Bigard (clarinette), Coleman Hawkins (ténor-sax), Art Tatum (piano), Oscar Petitford (contrebasse), ou encore Sidney Bechet (soprano-sax), Lionel Hampton et Red Norvo (vibraphones). En plus des formations dirigées par le trompettiste, dont certaines avec un jeune chanteur nommé... Frank Sinatra. Une période troublée de l’Histoire mais musicalement riche et entrée dans la légende.
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