Classique
Charles Chaplin a inspiré au chorégraphe allemand Mario Schröder, successeur de Uwe Scholz au Ballet de Leipzig, une pièce pleine de fantaisie et de tendresse. Le ballet raconte la vie de Chaplin, dansé avec beaucoup de subtilité par Tyler Galster, avec le concours du personnage du Vagabond (Tramp), en costume noir et chapeau melon, incarné avec grâce par Amelia Walker. Le choix musical est magnifique, mélangeant les musiques de Chaplin à celles de Britten, Brahms, Schnittke, Leoncavallo, Henze, Barber…, jouées par le plus ancien orchestre d’Europe, le Gewandhausorchester, dirigé par Matthias Foremmy. La réalisation de Sonia Paramo est pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend. Elle a su parfaitement équilibrer gros plans et vues d’ensemble et régler les éclairages afin que l’œil puisse suivre toujours l’action. Une grande réussite (« Chaplin », 1 DVD et Blue Ray EuroArts).
Une version nouvelle du classique du ballet qu’est « Coppélia », de Léo Delibes d’après E.T.A Hoffmann, arrive du Ballet Victor Ullate (Madrid). Filmée lors d’une représentation au château de Versailles en 2013, cette chorégraphie d’Eduardo Lao, qui tente de donner une nouvelle vie au vieux classique, avec femmes de ménages, androïdes et marins en goguette, ne renouvelle guère le propos. De plus, le décor très sombre et les éclairages monotones ne sont pas un bon écrin pour cette magnifique troupe. On est vite lassé même si on admire ici et là quelques performances des solistes Sophie Cassegrain (Coppélia), Yester Mulens (Coppélius) et Cristian Oliveri (Franz). L’absence d’orchestre, remplacé par une bande sonore, est un handicap. Une déception relative (1 DVD et 1 Blue-Ray EuroArts).
Signalons enfin la parution, chez Bel Air Classiques (1 DVD), de l’enregistrement de deux chorégraphies présentées par la Paul Taylor Dance Company lors de son passage aux Étés de la danse, au Théâtre de Chaillot, en juillet 2012. Cet excellent festival, qui prolonge en été la saison parisienne, fait régulièrement découvrir les grandes compagnies américaines. La Paul Taylor Dance Company est d’une tenue impeccable, comme on peut le voir dans « Brandebourg », de Paul Taylor (1988), archétype de danse néoclassique réinterprétée. « Beloved Renegade » (2008), autre chorégraphie de Paul Taylor, sur une musique de Francis Poulenc, qui va plus loin dans l’expressivité, est aussi un des grands morceaux de bravoure de cette compagnie. On regrette l’absence de livret dans le DVD. Si l’ensemble est bien éclairé, on peut déplorer une tendance à filmer un peu uniformément de façon frontale (« Paul Taylor Dance Company in Paris », Andy Sommer).
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