La conférence de présentation du Festival d’Avignon devait se tenir le 25 mars dans la cité des Papes et le lendemain à Paris, comme le veut une coutume solidement établie. La programmation déployée du 3 au 23 juillet comportait presque autant de spectacles venus de l’étranger que de productions françaises.
Les mêmes problèmes se posent partout à travers le monde : le confinement mis en place pour éviter une trop désastreuse propagation du coronavirus a contraint de nombreux pays à fermer les théâtres, les salles de répétition, retardant partout le travail de préparation et de mise au point des spectacles. L’incertitude pesant sur la fin effective du confinement n’est toujours pas levée, mais les responsables du festival, Olivier Py, son directeur, Paul Rondin, son directeur délégué, ont l’espoir de voir la 74e édition se dérouler du mieux qu’il sera possible.
Au début de la semaine, seule une coproduction avec l’Afrique du Sud avait été annulée. Pour le reste, la copieuse affiche – encore très secrète – est examinée de près, au cas par cas. Les gradins de la cour d’Honneur demandent trois semaines d’installation. Si le montage ne débute pas le 4 mai, il sera difficile de tenir les délais. En ouverture, est toujours prévue la mise en scène par Jean Bellorini, nouveau patron du TNP-Villeurbanne, d’un « Orfeo » enrichi de textes de Valère Novarina. Si la cour devait être abandonnée, peut-on imaginer un report à la Fabrica, cette salle édifiée aux dimensions de la cour ? Mais d’autres spectacles devaient y être donnés, bien évidemment.
Une nouvelle date a été fixée pour dévoiler la programmation, le 8 avril à 14 heures. À voir et à écouter sur le site : festival-avignon.com. Pour cette séance assez spéciale, relayée par Facebook, on entendra des artistes s’exprimer, on verra quelques extraits d’œuvres déjà créées et présentées à Avignon. Enfin, il y aura une partie « questions-réponses » à laquelle les spectateurs sont invités à participer, en posant des questions (1). Deux journalistes, Michel Flandrin, de Radio France Vaucluse, qui suit professionnellement la manifestation depuis quarante ans et connaît tout, et Laurent Goumarre, de France Inter, lui aussi très familier du festival, relaieront questions et réponses et interrogeront Olivier Py.
Quant au festival « off », qui avait affiché l’été dernier plus de 1 500 spectacles et qui doit se tenir du 3 au 26 juillet, il est lui aussi dans l’incertitude. En 2003, lorsque le festival « in » avait été annulé alors que le combat des intermittents pour leur statut battait son plein, une grande partie du « off » avait été maintenue. Mais le « in » demeure essentiel. Et toute l’économie de la ville en dépend.
L'ouverture de la location est prévue le 6 juin sur internet et le 9 juin aux guichets du festival.
(1) Par courriel fda20@festival-avignon.com. Et sur les comptes Facebook, Twitter et Instagram du festival.
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