Plus de six décennies après sa disparition, à l'âge de 43 ans, Django Reinhardt (1910-1953) exerce toujours une fascination particulière dans le monde du jazz, voire au-delà. Entré avant-guerre dans la légende du jazz manouche, et plus encore français, grâce au célébrissime Quintet du Hot Club de France et ce malgré (ou grâce !) une infirmité à la main gauche due à l'incendie de sa roulotte, son aura personnelle et musicale brille encore dans le monde du swing.
Comme le prouve la sortie prochaine (26 avril) du biopic « Django » (avec Reda Kateb, juste et pertinent dans le rôle principal), qui retrace un épisode romancé (quelques mois en 1943 sous l'Occupation) dans la vie du guitariste. Et, comme il se doit, derrière ce film existe une belle BO (Impulse/Universal), en l'occurrence interprétée par la fratrie Rosenberg, emmenée par Stochelo Rosenberg (guitare soliste), avec notamment le clarinettiste Claude Tissendier, multiprimé, tendance classique. Figurent dans cette bande-son tous les succès du virtuose manouche, ainsi qu'un titre original, orchestré et arrangé par Pierre Bertrand pour big band. Ou comment faire revivre une époque musicalement bénie et mythique, mais historiquement dramatique.
Un instrument légendaire
Facteur français reconnu mondialement pour l'extraordinaire qualité de ses instruments à vent, Selmer avait assemblé après guerre une guitare légendaire, la Selmer 607, identique au modèle utilisé par Django Reinhardt (qui jouait sur une Selmer 503). « Selmer 607 - vol. III - Anniversary Songs » (Cristal Records) réunit cinq guitaristes swing de la scène jazz française, parmi les plus réputés, Adrien Moignard, Sébastien Giniaux, Rocky Gresset, Noé Reinhardt et le jeune Antoine Boyer. Ils revisitent et réinterprètent un répertoire particulièrement diversifié, allant de Django (« Vamp ») à Boris Vian (« le Déserteur ») en passant par Francis Lai (« la Bicyclette »), Henri Salvador (« Mademoiselle ») ou Michel Fugain (« Chante »). Une belle démonstration pour un swing sans frontière.
Recette cocktail
Surtout connu dans le monde du jazz pour avoir travaillé avec Paul Motian (batterie), Joe Henderson (saxe) et Brian Blade (batterie), Kurt Rosenwinkel vient de faire avec son dernier CD, « Caipi » (Razdaz Recordz/Heartcore Records/Warner), un sacré virage. Se rapprochant du monde de la pop musique, il n'a pas hésité à jouer de la basse électrique, du piano, de la batterie, des percussions et s'est mis à…. chanter. Sans oublier de faire appel à un autre guitar hero de légende, Eric Clapton. Mais aussi à un saxophoniste-ténor de la nouvelle génération, Mark Turner, et à Amanda Brecker (chant), fille d'Eliane Elias et de Randy Brecker. Le résultat : onze courtes pièces, toutes originales, musicalement et esthétiquement très colorées, diversifiées, aux confins du jazz, du rock et de la musique brésilienne. Une aventure éminemment sympathique et audacieuse pour un virtuose instrumental.
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