Classique
L’équipe que forment le ténor allemand vedette Jonas Kaufmann et le soprano allemand d’origine grecque Anja Harteros, membres éminents de l’Opéra d’État de Bavière, a fait ses preuves. Dans « la Force du Destin » et « le Trouvère », de Verdi, à Munich, ou dans « Lohengrin », de Wagner, leur première grande collaboration. Tout cela a été édité sur DVD. Voici maintenant, chez Sony Classical (2 DVD), « Don Carlo », sombre drame historique d’après Schiller, qui narre, sur la plus belle musique qu’ait composée Verdi, les mésaventures de l’Infant Carlo, fils de Philippe II, au XVIe siècle.
Le couple Kaufmann-Harteros avait déjà chanté « Don Carlo » à Munich en 2012 dans une mise en scène de Jürgen Rose, une version non publiée. C’est leur exploit, à peine moindre vocalement, de l’été suivant à Salzburg qui est disponible. Dans une version musicologiquement très composite et une mise en scène de Peter Stein irréprochable historiquement (superbes costumes d’Annamaria Heinrich). La direction d’acteurs dans les duos entre l’Infant et la Reine (majestueuse Harteros), le Roi et l’Inquisiteur, l’Infant et le marquis de Posa, vue de près grâce au DVD, est très exacte, parfaite. Mais l’immense scène du Grand Festspielhaus aurait-elle inhibé le grand metteur en scène allemand ? Le décor très vague (Ferdinand Wögerbauer) et la direction des choristes volontiers brouillonne font des scènes d’ensemble des séquences plutôt ratées. Heureusement, la direction musicale de Sir Antonio Pappano est magistralement dramatique, à la tête d’un Wiener Philharmoniker somptueux. Le reste de la distribution – Matti Salminen, Eric Halfvarson, Thomas Hampson, Ekaterina Semenchuk –, s’il n’atteint pas le niveau du couple vedette, est digne de Salzbourg. Une version qui se place au sommet d’une concurrence déjà grande.
Burlesque
« Le Comte Ory » (1 DVD Decca Universal) raconte, sur un livret très fantaisiste de Scribe, l’histoire d’un comte aux mœurs grivoises, qui, pour s’introduire auprès d’une belle comtesse, abandonnée par son mari parti pour les Croisades, se déguise en nonne. On est à fond dans le burlesque, que Rossini maîtrisait parfaitement. Le spectacle, réalisé par Moshe Leiser et Patrice Caurier pour l’Opéra de Zurich en 2011, est légèrement accommodé au goût du jour, mais parfaitement respectueux du livret. Utilisant une partition musicologiquement up to date, il immortalise une prise de rôle rossinienne de plus du mezzo-soprano italien Cecilia Bartoli, dont on a déjà sur DVD l’exquise « Cenerentola », « le Barbier de Séville » et, plus récent et moins réussi, « Otello », présenté au Théâtre des Champs-Elysées la saison passée. Dans la comtesse Adèle, rôle qui va comme un gant à sa belle maturité, elle étincelle vocalement. Javier Camerena est un Ory aux pyrotechnies vocales irréprochables et les rôles secondaires, comme ceux d’Isolier (Rebeca Olvera), du Gouverneur (Oliver Widmer) et de Ragonde (Liliana Nikiteanu), sont parfaitement tenus. Magnifique ensemble orchestral La Scintilla, dirigé avec une légèreté de champagne par Muhai Tang.
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