ZERO DARK THIRTY, c’est minuit et demi dans le jargon militaire américain – ou les heures sombres de la nuit, les interprétations divergent. L’heure à laquelle un commando a attaqué la demeure d’Abbottabad, au Pakistan, où se cachait l’ennemi numéro 1. Mais avant d’en arriver là, la CIA a suivi de nombreuses pistes et connu des échecs. C’est ce que raconte le scénario de Mark Boal, journaliste et producteur déjà à l’origine de « Démineurs ».
Le film débute par une scène de torture qui fait couler beaucoup d’encre. Les autorités américaines nient avoir utilisé cette méthode pour obtenir des renseignements alors que « Zero Dark Thirty », selon ses détracteurs, en justifierait l’emploi. Ce que dément Mark Boal : selon lui, le récit montre bien que Ben Laden « n’a pas été découvert par ces méthodes de torture mais par une combinaison de pots-de-vin, d’espionnage traditionnel et de surveillance électronique ».
Kathryn Bigelow en tout cas, et c’est l’une de ses forces, ne s’encombre pas de souci moral ou psychologique. Peu importent les motivations, les réflexions, seuls comptent, dans son cinéma, les actes et les événements. On ne saura donc rien du passé ou des pensées de la jeune femme qui va mener la traque et s’acharner alors que tout le monde est près d’abandonner.
Le fil est parfois difficile à suivre d’autant qu’on est plongé au cœur de l’action et que celle-ci est menée au pas-de-charge. Mais on apprécie un suspense que ne compromet pas le fait de connaître la fin de l’histoire. Jessica Chastain est excellente, de même que les nombreux acteurs embarqués dans l’aventure.
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