Doublement mise en examen en septembre 2020 pour « pratique illégale de la médecine, mise en danger de la vie d'autrui, blessures involontaires, faux et usage de faux » et pour « escroquerie », Samantha Avril a de nouveau postulé avec de fausses références, cette fois pour intégrer des études d'enseignant, selon l'AFP. Une plainte a été déposée par l'Université de Bourgogne, a indiqué le parquet de Dijon.
Samantha Avril n'était pas à son coup d'essai. Elle avait exercé pendant quatre mois sur la base de diplômes contrefaits en tant que médecin. À la suite du décès d'un malade, l'épouse de ce dernier avait dénoncé des « prescriptions hasardeuses », assurant que la fausse médecin aurait enjoint à son mari d'arrêter un traitement quotidien pour ses difficultés cardiaques. Avant cet épisode, cette femme de 38 ans avait déjà été poursuivie pour faux diplôme d'infirmière, après avoir tenté de se faire inscrire à l'Ordre des infirmiers.
Suivi psychiatrique
Arrêtée en septembre 2020, elle avait été libérée sous contrôle judiciaire fin janvier 2021, avec interdiction d'exercer toute activité médicale. Mais elle avait été à nouveau interpellée et renvoyée en détention le 22 octobre 2021, après avoir encore postulé sur un site de recrutement de médecins, violant ainsi son contrôle judiciaire.
Selon son avocat, sa cliente entendait des voix qui lui disaient qu'elle devait être médecin. « Ce n'est pas la prison qu'il lui faut mais un suivi psychiatrique plus poussé », avait estimé l'avocat lors de sa nouvelle détention, en octobre 2021.
Missions, consultation et diagnostic, prescription : le projet Valletoux sur la profession infirmière inquiète (déjà) les médecins
Désert médical : une commune de l’Orne passe une annonce sur Leboncoin pour trouver un généraliste
Pratique libérale : la chirurgie en cabinet, sillon à creuser
Le déconventionnement tombe à l’eau ? Les médecins corses se tournent vers les députés pour se faire entendre