LE CENTRE de santé municipal de Gennevilliers (92) fonctionne avec 8 médecins généralistes salariés, pratiquant des tarifs opposables, en tiers payant. À partir du 15 avril, ce centre va s’ouvrir pour deux ans à une expérimentation de consultations de permanence des soins originale, mêlant médecins salariés du centre et libéraux de la ville, jusqu’à minuit. Une première en France.
Les gardes seront assurées tour à tour par des praticiens salariés et libéraux (en cours de recrutement), qui percevront une astreinte majorée de 150 euros pour la tranche de 20 heures à minuit (du lundi au vendredi pour le moment), ainsi qu’un pourcentage de 20 % sur les actes réalisés. Les patients, régulés par le 15, ne débourseront pas un centime grâce au tiers payant intégral. « L’opération a été rendue possible grâce à l’intervention de l’ARS pour le versement des astreintes de PDS, et par celle de la Sécurité sociale pour le reversement des 20 % sur les actes », précise le Dr Alain Tyrode-Morelli, médecin directeur du centre. Les 80 % restant du montant des actes serviront à rémunérer les frais de structure.
Le médecin directeur calcule qu’en moyenne la tranche horaire de PDS de 20 heures à minuit génère 4 actes par secteur. Il espère parvenir à une douzaine d’actes grâce à l’attrait des patients pour le tiers payant, et la perspective de ne pas faire la queue comme aux urgences. « À ce niveau d’actes, continue-t-il, le centre équilibrera ses comptes ». La structure doit assumer le coût d’un gardien de nuit et d’une infirmière sur cette tranche horaire, ainsi que la rémunération d’un médecin coordonnateur en charge du planning des gardes. Selon le praticien, l’expérimentation pourrait faire des émules si elle s’avère concluante.
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur