Urgences : libéraux, hélicoptère et télémédecine

Publié le 25/04/2013
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LA LOZÈRE n’a ni maison médicale de garde ni SOS médecins. La prise en charge de l’urgence repose sur les libéraux, dont 80 % sont impliqués dans la permanence des soins. « Attachés au territoire, peu nombreux, tous se connaissent, explicite Laurent Crozat, chargé de mission à l’association lozérienne de l’urgence médicale et de la permanence des soins (ALUMPS, née en 2006). L’association a mis en place un numéro spécifique à la PDS qui renvoie 12 000 patients par an au Centre 15.

L’ALUMPS gère le maillage territorial par la mise à disposition de médecins correspondants SAMU. Équipés de matériel spécifique, ces généralistes sont formés à la médecine d’urgence par le Dr Marc Chassaing, chef du service des urgences de Mende et anesthésiste-réanimateur. Dans un rapport préalable à l’enquête nationale sur les urgences hospitalières, attendue en juin, la DREES (service des études du ministère) juge l’organisation lozérienne « peu onéreu[se](140 000 euros par an) par rapport à l’installation d’une antenne SMUR et efficace (une centaine de déplacements par an avec 90 % d’urgence vitale) ».

Le « dragon 48 », hélicoptère que la sécurité civile met à disposition des urgentistes et des pompiers chaque été depuis deux ans, est plébiscité par les libéraux. À Meyrueis, on l’entend se poser sur le stade de football une à deux fois par semaine. En 15 minutes, il relie Mende quand le trajet en voiture prend une heure. Au vu des « délais incompressibles », la DREES recommande de disposer d’un hélicoptère « plus souvent dans l’année ». Mais en 2013, l’autorisation du ministère de l’Intérieur se fait attendre.

Porté par le Conseil général, le pôle d’excellence rurale (PER) Télémédecine met à disposition de 30 médecins correspondants SAMU un terminal portable (de type Netbook) qui leur permet de partager des éléments de diagnostic ou des informations relatives à leur intervention en urgence (comme un électrocardiogramme) avec le service des urgences, de façon dématérialisée. 13 généralistes se sont saisis de l’outil, jugé intéressant mais perfectible.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9237