Que Choisir propose sur son site (www.quechoisir.org) une carte interactive de l’offre médicale qui met en évidence, commune par commune, les difficultés d’accès aux médecins généralistes mais surtout à trois spécialités : les ophtalmologistes, les pédiatres et les gynécologues.
Pour les généralistes, « il y a peu de tensions », reconnaît l’association. Pour le seul critère géographique, 3,1 millions de personnes vivent cependant dans un désert médical (caractérisé par une densité inférieure de 60 % à la moyenne nationale). En regroupant les indicateurs géographiques et financiers (accès aux soins à tarifs opposables), quelque 13 millions de personnes ont un recours difficile à un généraliste.
C’est pour les spécialistes que le bât blesse. Ainsi 19 % de la population (11,9 millions de patients) vivent dans un « désert pédiatrique » et 18 millions de patients ont un accès difficile aux pédiatres conventionnés secteur I. Chez les ophtalmos, même constat : si l’on tient compte du seul critère géographique, 8,5 millions de patients vivraient dans un désert ophtalmologique. En ajoutant le critère financier, ce sont 28,7 millions de patients pour qui il serait très difficile d’accéder aux soins ophtalmologiques aux tarifs de la Sécu.
Pour les gynécologues, on atteint des sommets. En ne retenant que le critère géographique, 9 millions de Français vivent dans un désert médical pour les gynécologues. En ajoutant le critère financier, ce seraient 34,2 millions de patients qui vivraient dans un désert médical, sans compter 16,8 millions supplémentaires qui connaîtraient des difficultés d’accès aux soins. En cumulant les critères, 80 % de la population française, soit environ 51 millions de personnes, ont potentiellement des difficultés à accéder à cette spécialité.
L’association précise que les déserts ne touchent pas que les zones rurales. C’est à Nice, Lyon ou Paris que « trouver un gynécologue exerçant au tarif de la Sécurité sociale se révèle le plus problématique ».
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