Les pouvoirs publics ne parviennent pas, depuis de nombreuses années, à résoudre la difficile équation de la juste répartition des médecins sur le territoire. Manque d’information des jeunes diplômés sur les aides à l’installation, parcours du combattant pour les praticiens qui souhaitent exercer en zone sous médicalisée, démêlés de certains médecins avec le fisc… Même s’il ne faut pas les généraliser, les trois histoires racontées par le Quotidien dans ce dossier mettent en lumière les difficultés rencontrées par les professionnels et les institutions du monde de la santé pour apporter des réponses efficaces. Ils confirment surtout la nécessité d’une coordination nationale et d’un guichet régional unique.
Le projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) s’y emploie. Il prévoit de confier l’essentiel du pouvoir aux futures agences régionales de santé (ARS). Ces dernières regrouperont les organismes de l’Etat chargé des politiques de santé et seront chargées de la gestion de la médecine de ville et de l’hôpital afin d’offrir un « accès de tous à des soins de qualité ». Il leur reviendra en particulier d’appliquer le volet ambulatoire du schéma régional de l’organisation des soins (SROS). Mais le changement de pilote de la politique sanitaire ne pourra toutefois pas se passer de l’expertise de terrain.
Les représentants des médecins, qu’il s’agisse des syndicats, de l’Ordre ou des futures Unions régionales des professions de santé (URPS), entendent conserver un droit de regard dans ce domaine et espèrent que le débat qui va s’ouvrir leur permettra de se faire entendre.
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