Des gens « qui n’en peuvent plus, qui sont cassés par ce qu’ils vivent dans leur travail », « qui ont peur de perdre leur emploi », « au corps laminé par le boulot »... Des généralistes ont confié à « La Croix » la souffrance physique et psychologique d’un nombre croissant de leurs patients. Une manière de justifier, selon eux, le volume d’arrêts de travail prescrits alors que l’assurance-maladie souhaiterait davantage encadrer ces prescriptions.
« Cela fait trente-cinq ans que je fais ce métier. Et je peux vous assurer que je vois les effets de la crise. La montée d’une très forte souffrance chez des gens qui ont peur de perdre leur emploi, explique au journal un généraliste alsacien. Cela m’agace d’entendre dire que les médecins passent leur temps à donner des arrêts de travail à des tire-au-flanc qui vont au golf ou à la pêche. Ce n’est pas la réalité du terrain.
« La Croix » revient sur un reportage de France 2, dans lequel une journaliste suggérait, en caméra cachée, qu'il était facile d'obtenir un arrêt maladie de complaisance.« Face à un patient qui me dit qu’il va mal, mon rôle de médecin est d’abord de penser qu’il me dit la vérité », répond une généraliste.
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