Poussée de fièvre dans certains départements

Publié le 14/02/2013
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Martinique : des jours fériés...pas pour tout le monde

En Martinique, les médecins effecteurs de PDS sont en bisbille avec l’assurance-maladie pour une question de jours fériés. Les Martiniquais bénéficient en effet, tout au moins sur le papier, de plusieurs jours fériés spécifiques : trois jours durant le carnaval annuel, le vendredi saint, et le 2 novembre, jour des morts.

Mais si toute activité cesse ces jours-là en Martinique, l’assurance-maladie se fait tirer l’oreille pour verser aux médecins qui exercent une activité de PDS les astreintes et majorations d’actes correspondantes.

« Vos services nous assurent du paiement et nous demandent de travailler, nous travaillons et vous ne nous payez pas », indiquait, un brin énervée, le Dr Anne Criquet, présidente de la FMF Martinique dans un courrier adressé en septembre à Frédéric van Roekeghem, patron de l’assurance-maladie.

Faute de réponse positive de ce dernier, les maisons médicales de garde de Martinique sont restées fermées pendant la journée durant le dernier carnaval, du samedi 9 au mercredi 13 février. Elles n’ont ouvert qu’à 19 heures, c’est-à-dire aux horaires normaux de la PDS en semaine, hors jours fériés. La population martiniquaise n’aura donc pas eu droit à une seule MMG ouverte en journée pendant le carnaval, faute de rémunération, regrette le Dr Criquet. La caisse primaire de Martinique s’est cependant accordée à elle-même ces jours fériés : elle était bien fermée ces trois jours-là.

Haute-Garonne : resectorisation et visites en question

En Haute-Garonne, c’est la resectorisation qui pose problème. Sous la houlette de l’ARS, les secteurs du sud du département ont été élargis, si bien que les visites dans le cadre des gardes de nuit et de jours fériés se font désormais sur de grandes distances. « Le montant de l’astreinte (50 euros pour 4 heures de garde) est ridicule, explique le Dr Michel Sabatier à la « Dépêche du Midi » qui relate l’affaire. Contrairement à nos confrères toulousains, nous exerçons sur un territoire très étendu et montagneux, avec des visites pouvant aller jusqu’à 40 km, pour une activité très faible de souvent moins d’un acte par garde ». Le praticien ne comprend pas que l’ARS veuille appliquer aux praticiens du sud du département les mêmes règles qu’aux médecins de la région toulousaine alors que les conditions d’exercice de la PDS sont totalement différentes. Depuis, les médecins du secteur refusent de se porter volontaires et le préfet est contraint de réquisitionner. Selon lui, trois à six médecins du secteur de garde sont prêts à partir si cette organisation n’était pas revue. « C’est la désertification du secteur de Saint-Béat et Luchon assurée », prophétise-t-il.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9218