Olonzac, deux médecins pour 1 800 habitants. Ce village du Roussillon est menacé de désertification médicale avec le départ en retraite annoncé dans les prochains mois de l’un de ses deux généralistes. Depuis 4 ans, le village cherche désespérément à recruter. Sans succès, malgré l’existence d’une maison de santé qui, à sa création en 2010, accueillait trois généralistes (en plus des infirmières, kinésithérapeute et dentiste).
Jacques Thévenet, le maire d’Olonzac, a confié son désarroi à France Bleue. Il se désole de l’absence de soutien de l’État et de la communauté de communes. L’élu invoque également une vieille idée reçue sur les études de médecine : « Les médecins, ils font des études gratuites, peut-être qu’on pourrait leur imposer d’aller dans des endroits où il faut aller et où ils ne veulent pas aller […] Après une dizaine d’années d’études, est-ce qu’ils ne doivent pas rendre à la société un petit peu de leur temps. »
Autre piste évoquée par Jacques Thévenet : le salariat. Mais le maire n’envisage cette solution qu’en dernier recours. Le village voisin de Capestang, 3 500 habitants, a déjà franchi le pas. Fin 2016, il ouvrait un centre médical avec deux médecins salariés par la mairie. Les praticiens étaient rémunérés 4 500 euros nets pour 35 heures d’exercice.
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur