LA FÉDÉRATION de l’hospitalisation privée (FHP) digère mal les orientations du PLFSS 2013. Une nouvelle fois, les cliniques ont l’impression que les pouvoirs publics avantagent l’hôpital public, avec notamment la fin de la convergence tarifaire entre les deux secteurs hospitaliers. Les cliniques prennent en charge les urgences et les patients sous CMU, elles accueillent des internes en stage, souligne la FHP, qui ne comprend pas que le gouvernement invoque des « charges inhérentes au service public hospitalier » pour justifier son arbitrage.
L’année prochaine, hôpitaux et cliniques se partageront une enveloppe commune de 76,5 milliards d’euros. L’ONDAM hospitalier progresse de 2,6 % par rapport à 2012. La FHP salue la volonté politique de soutenir le secteur hospitalier, mais conteste la ventilation de l’enveloppe : 56,7 milliards d’euros iront dans les caisses des établissements financés à l’activité (+2,4 % de progression). Les autres dépenses hospitalières (notamment les MIGAC, que l’hôpital public récupère en grande majorité) progressent de +3,1 %. Jean-Loup Durousset, président de la FHP, redoute une campagne tarifaire 2013 fortement pénalisante pour l’hospitalisation privée. Il rappelle que 28 % des cliniques sont déficitaires.
À cet arbitrage s’ajoutent d’autres mesures, notamment l’élargissement de la taxe sur les salaires, qui vont peser sur les comptes des cliniques, met en garde la FHP. Jean-Loup Durousset regrette que le PLFSS 2013 n’instaure aucun lien entre les tarifs des établissements de santé et la qualité des soins. « On nous dit depuis des années d’améliorer la qualité des soins à coût constant. Au bout d’un moment, on ne sait plus faire », commente-t-il.
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