Moins de 30 000 médecins libéraux se sont portés volontaires pour vacciner dans leurs cabinets à partir du 25 février, indique ce jeudi le ministère de la Santé. Seule la moitié des 550 000 doses livrées par AstraZeneca sera utilisée. D'après la direction générale de la santé (DGS), exactement « 28 844 médecins libéraux se sont appareillés auprès d'une officine de référence pour la première livraison de doses réservées à la ville ».
Les praticiens avaient jusqu'à mercredi 23H pour se manifester auprès d'un pharmacien afin de recevoir la semaine prochaine un flacon de 10 doses du vaccin AstraZeneca. L'appel a surtout été suivi par les généralistes, qui représentent près de 97 % des inscrits. « C'est un bon résultat compte tenu du délai très court dont nous disposions et des informations qui circulent sur l'efficacité et les effets secondaires de ce vaccin », estime le Dr Jacques Battistoni, président de MG France.
250 000 doses en souffrance
De leur côté, les pharmaciens se désolent des 250 000 doses qui n'ont pas trouvé preneur. « C'est dommage d'avoir toutes ces doses en réserve, mais les médecins ne pouvaient pas tous dégager une demi-journée pour vacciner dix patients d'affilée », constate Philippe Besset, président du syndicat FSPF, toujours convaincu qu'il « manque la vaccination en pharmacie, en appui des médecins ».
Un point de vue partagé par son homologue de l'USPO, Gilles Bonnefond, qui suggère de « donner aux pharmacies » ces 250 000 doses, qui seraient ainsi injectées « en deux, trois jours ». De quoi relancer la polémique avec les syndicats de praticiens libéraux qui ont exprimé leurs réserves, voire leur hostilité, à l'idée que les pharmaciens puissent réaliser des primo-injections.
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