Dire que l’exercice libéral a perdu tout attrait est devenu un lieu commun. Les chiffres semblent en apparence sans appel. En 2012, les nouveaux inscrits au tableau ordinal n’ont été que 9,4 % à choisir l’exercice libéral exclusif. À quoi il convient tout de même d’ajouter 21,6 % qui ont opté pour le remplacement, et 2,6 % pour l’exercice mixte.
Mais l’analyse sur six ans du choix des nouveaux inscrits donne à ce sombre tableau un tout autre éclairage.
Le CNOM s’est penché sur le mode d’exercice des nouveaux inscrits de l’année 2007 et a comparé leur choix initial à l’évolution de leur carrière. En 2007, 9,8 % des nouveaux inscrits avaient opté pour le libéral exclusif, 22,7 % pour le remplacement, 0,5 % pour un exercice mixte et 66,7 % pour le salariat. Cinq ans plus tard, les cartes sont sensiblement redistribuées. Ces mêmes inscrits au tableau durant l’année 2007 sont désormais 27,5 % à exercer en libéral, mais ne sont plus que 7,5 % à effectuer des remplacements. 7,3 % d’entre eux ont opté pour un exercice mixte, et « seulement » 50,1 % sont salariés. La proportion des médecins qui optent pour un exercice au moins partiellement libéral (libéral exclusif, remplacement, ou exercice mixte) est donc passée en six ans de 33 % à 42,3 %, cependant que l’exercice purement salarié régressait de 16,6 points.
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