Créé dans la foulée de l’élection présidentielle, le « Laboratoire politique » est le dernier né dans la galerie des think tank. L’organisme, proche du PS (Thomas Hollande en est le cofondateur), a édité une note* sur les déserts médicaux. L’idée phare : le renforcement du rôle régulateur de l’État.
L’auteur de la note, anesthésiste à la Timone, a baptisé le projet OASIS, pour « offre d’accès aux soins initiaux et secondaires ». Le Dr Bertrand Mas dresse le constat d’un système à bout de souffle. « Les politiques d’incitationsemblent atteindre leurs limites », souligne le Marseillais, pour qui « l’exercice libéral à l’ancienne » n’est pas adapté aux déserts urbains et ruraux. « Il ne peut perdurer de zones de non-soins sans personnels soignants », insiste le Dr Mas. Et d’ajouter : « L’État doit intervenir (...) et assumer pleinement sa responsabilité ».
Le think tank propose de créer des maisons publiques de santé en soins primaires et secondaires adossées à l’hôpital en zones de faible densité médicale, un observatoire national des inégalités d’accès aux soins, un statut spécifique de médecin hospitalier en médecine générale, ainsi qu’un réseau public de collaboration ville-hôpital-médicosocial. Le projet OASIS suggère en outre d’allonger à 5 ans le DES de médecine générale « pour une mise en responsabilité des internes au sein des maisons publiques de santé ».
* La note est en ligne sur le site www.thinktankdifferent.com
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