Deux députés médecins, le Dr Jean-Pierre Door (LR) et le Dr Ramlati Ali (sans étiquette), sont arrivés en tête dimanche dans leurs circonscriptions respectives du Loiret et de Mayotte, lors du premier tour de l'élection législative partielle.
Après l'annulation de leur élection de juin 2017 par le Conseil constitutionnel, tous deux avaient décidé de se représenter. Le second tour aura lieu dimanche prochain, 25 mars.
Le Dr Door tacle le gouvernement
Dans un scrutin marqué par la forte abstention (69 %), le député-maire de Montargis Jean-Pierre Door est arrivé nettement en tête dans la 4e circonscription du Loiret, avec 38,2 % des voix (contre 23 % lors du premier tour en juin 2017). Il affrontera à nouveau Mélusine Harlé (LREM) au second tour, qui a recueilli 20,2 % des suffrages (contre 28 % il y a quelques mois). Sur Twitter, le cardiologue s'est empressé de réagir à son résultat.
Législatives : le 1er tour confirme le désaveu pour le gouvernement https://t.co/w37qiiuIe8
— jean pierre door (@doorjean) 18 mars 2018
En décembre, l'élection de Jean-Pierre Door avait été invalidée notamment à cause de la diffusion d'un message de « propagande électorale » sur Facebook le jour même du scrutin.
Mise en examen
À Mayotte, le Dr Ramlati Ali, généraliste au centre hospitalier de Mayotte et première femme députée de l'île, élue initialement sous l'étiquette PS puis siégeant au sein du groupe LREM à l'Assemblée nationale avant de se présenter sans étiquette, est arrivée en tête avec 36,15 % des voix. Le candidat de droite Elad Chakrina (LR), soutenu à la dernière minute par la présidente du FN Marine Le Pen, a obtenu 32,59 % des suffrages. En juin, les deux opposants étaient arrivés au coude à coude (16,8 % des suffrages). Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a appelé à voter pour le Dr Ramlati au second tour.
Cette élection partielle s'est tenue dans un contexte très difficile sur le territoire mahorais paralysé par un mouvement de contestation populaire depuis près d'un mois. La plupart des élus avaient réclamé le report du scrutin, notamment pour des raisons de sécurité, une requête refusée par le préfet.
L'élection de Ramlati Ali avait été annulée en janvier après un recours de son opposant Elad Chakrina. Le Conseil constitutionnel a considéré que, eu égard au « faible écart de voix entre eux, la sincérité du scrutin était altérée ». La médecin a été mise en examen le 14 février pour complicité de fraude électorale dans une affaire de procurations litigieuses (elle a fait appel).
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