Lutte contre les déserts médicaux

La CSMF vent debout contre le projet de taxe

Publié le 20/01/2009

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Le climat devient de plus en plus tendu entre la CSMF et le gouvernement. La CSMF s’insurge contre le projet de création d’une taxe qu’elle baptise « taxe Bachelot » pour pénaliser les médecins installés en zone sur dotées qui refuseraient de signer un contrat destiné à aller prêter main-forte à leurs confrères des zones sous denses. Un projet soutenu vendredi par Michel Régereau, président de l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie (UNCAM). « En élaborant ce type de taxation arbitraire, injuste et inefficace, la ministre de la Santé commet une erreur stratégique majeure, malheureusement avec le soutien d’un syndicat mono catégoriel de médecins généralistes (MG-France, N.D.L.R.) qui a vendu le corps médical libéral en échange des États généraux de l’organisation de la santé (EGOS) ». La CSMF accuse la ministre de la Santé de « signer » une « stratégie de démantèlement conventionnel en rendant impossible la signature des syndicats majoritaires dans le cadre des négociations en cours ». La branche jeunes de la CSMF enfonce le clou en soulignant que le contrat de santé solidarité n’aura pas les effets escomptés. Pire, selon la structure présidée par François-Charles Cuisigniez, les médecins installées dans les zones surdotées vont voir leur qualité d’exercice mise à mal et auront envie de prendre leur retraite anticipée ou de changer de mode d’exercice. Quant aux jeunes médecins, « ils continueraient à faire des remplacements ou s’orienteraient vers une carrière salariée ». La CSMF jeunes souligne qu’un tel projet serait vécu comme une « agression par le monde médical libéral » et réclame que les futurs médecins soient davantage informés des aides à l’installation.

CH.G.