C’est un peu l’arbre qui cache la forêt. Sans la forte hausse des effectifs des retraités actifs, cumulée à celle des praticiens à diplôme étranger, le nombre de médecins en activité régulière serait en net déclin. Parmi les 56 105 docteurs retraités en France, 10 952 (soit 19,5 % d’entre eux) ont fait le choix de rester actifs. Leur nombre a considérablement augmenté ces dernières années. Ils n’étaient que 2 750 en 2007, 6 057 en 2011 et 8 990 en 2012. La progression de cette population est donc très importante, manifestement boostée par le régime du cumul emploi retraite. La loi de financement de la Sécurité sociale de 2009 a encouragé le dispositif en supprimant le plafond de ressources autorisé.
Selon les projections de l’Ordre, le nombre des retraités actifs ne va cesser de croître. En 2018, ils devraient être près de 30 000 (voir graphique). Ces médecins sont des hommes dans 80,2 % des cas et ont en moyenne 68,6 ans.
« Les médecins retraités actifs font des consultations plus longues que les autres médecins, et ils prescrivent moins », assure Michel Legmann, semblant indiquer qu’en plus de palier les faiblesses de la démographie médicale, ces praticiens expérimentés coûtent moins cher que leurs cadets.
56 % de ces médecins exercent en libéral, 34 % sont salariés et 8 % ont un exercice mixte. Dans le cas d’un exercice libéral ou mixte, ces praticiens pratiquent majoritairement la médecine générale (43,4 %). La psychiatrie vient en 2e position (9,8 %), suivie par la cardiologie (5,3 %). Ces médecins sont majoritairement implantés en Ile-de-France (30,5 % des effectifs totaux), en PACA (10,8 %), Rhône-Alpes (8,5 %), Aquitaine (5,4 %), et dans le Nord-Pas-de-Calais (5,2 %).
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