L'épidémie de Zika se poursuit en Martinique et sur le littoral guyanais, tandis qu'en Guadeloupe la tendance est à l'augmentation, ont indiqué jeudi les autorités de santé. Selon le point du 3 mars de la Cellule interrégionale d'épidémiologie Antilles-Guyane, la situation entre les trois départements français d'Amérique reste toutefois contrastée. C'est un réseau de médecins généralistes sentinelles qui rapporte le nombre de patients présentant des signes évocateurs de la maladie : éruption cutanée avec ou sans fièvre et douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, fatigue.
En Martinique, au 28 février, le nombre de malades depuis décembre 2015, s’établit à 9.240, en hausse de près de 23% par rapport à la semaine précédente. La circulation du virus se fait de façon homogène. 48 femmes enceintes, au total, ont été touchées et deux patients ont développé un syndrome de Guillain-Barré.
Le nombre de malades la dernière semaine de février en Guyane a nettement progressé aussi avec 370 nouveaux cas totalisant 1.405 malades. La très grande majorité des cas, cliniquement évocateurs comme biologiquement confirmés (118), est encore enregistré dans les communes du littoral, déclarées en épidémie. Aucun certificat de décès en lien avec le Zika n'a été rapporté à ce jour dans ces deux territoires.
En Guadeloupe, 474 malades ont été enregistrés au 28 février et 66 cas biologiquement confirmés au 2 mars. Ces derniers se répartissant sur 21 des 32 communes. Deux femmes enceintes et une forme d'atteinte neurologique ont été enregistrées depuis le début de la présence du Zika dans le département. Huit jours après Marisol Touraine, la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, actuellement en déplacement en Guadeloupe, participe vendredi au lancement d'une campagne à destination des socio-professionnels pour lutter contre le virus, intitulée "Ici, je m'engage".
Saint-Martin compte 72 personnes touchées par le virus. Saint-Barthélémy reste épargnée.
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