Comme en décembre dernier, mais avec un peu moins d’unanimité quand même, la quasi-totalité des organisations de médecins libéraux appellent à fermer les cabinets de samedi à mardi. Le SML, la FMF et les chirurgiens du Bloc invitent les praticiens à une "cessation d'activité" à partir du 3 octobre. Ils rallient ensuite l'appel à la grève, à partir du 5, de MG France. Seule la CSMF, principal représentant des médecins libéraux (spécialistes et généralistes), refuse pour l'heure d'appeler à la grève, dénonçant "des mascarades désordonnées et électoralistes", à quelques semaiens du scrutin aux URPS.
Généralisation du tiers payant , "étatisation de la santé",mise en péril de l'exercice libéral... Les protestataires entendent faire pression jusqu'au bout, alors que le projet de loi continue son parcours parlementaire. La contestation du projet de loi santé s'accompagne aussi de revendications tarifaires, MG France souhaitant notamment voir la consultation de base passer de 23 à 25 euros, le SML évoquant même un tarif de base compris entre 42 et 45 euros.
La mobilisation sera-t-elle au rendez-vous ? "Il y a énormément de cabinets qui m'annoncent des fermetures de deux à trois jours, quelques-uns pour toute la semaine", assure Claude Leicher, le président de MG France, insistant sur "la quasi-unanimité" des syndicats. Une allusion à l’abstention de la CSMF, qui s'est selon lui "désolidarisée du mouvement". La prise en charge des patients devrait être assurée, les ARS pouvant, comme à l’accoutumée, réquisitionner des praticiens en fonction des besoins.
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