L'emploi du temps est clair et bien réglé. Du mardi au jeudi, Michel Lauzzana siège à l'Assemblée. Le lundi et le vendredi matin, il reçoit ses patients dans son cabinet de Bon-Encontre. Le reste du temps, il parcourt sa circonscription du Lot-et-Garonne. « C'était un souhait de pouvoir continuer à travailler » affirme le député généraliste, « j'ai toujours voulu être proche du terrain, face aux politiques professionnels ».
« Je ne regrette rien »
Contrairement à nombre de ses collègues nouveaux députés de la majorité présidentielle, lui n'est pas nouveau en politique. Il a été maire de Bon-Encontre pendant seize ans et vice-président PS de la communauté d'agglomération d'Agen. Deux postes qu'il a dû quitter une fois élu député, en raison du non-cumul des mandats mais aussi pour se concentrer pleinement sur sa nouvelle mission tout en continuant à pratiquer. Le médecin de 60 ans admet un pincement au cœur en évoquant cet éloignement mais assure ne rien regretter de sa nouvelle position : « je continue à apprendre, et intellectuellement c'est extrêmement stimulant ».
Le choix des finances
Son intégration à l'Assemblée s'est faite sans problème. « Dans une majorité composée de nombreux néophytes en politique il y a forcément beaucoup d'échanges et d'entraide » remarque-t-il, et notamment avec les autres députés issus du milieu médical comme la vice-présidente de l'Assemblée, Carole Bureau-Bonnard, kiné de formation. De toute manière, le temps d'acclimatation a été très court pour Michel Lauzzana : « en tant que membre de la Commission des Finances, il m’a fallu travailler tout de suite ». Ce choix des finances, il l'explique par un souci d'efficacité, une volonté de « toucher au cœur de l'État ». Déjà membre de la commission des finances à l'agglomération d'Agen, Michel Lauzzana veut « être au courant de tout ce qui se passe ».
Mais, pas avare de travail, il a aussi demandé à être détaché à la Commission des Affaires Sociales lors des discussions sur la fin de vie. Une question qui l'intéresse beaucoup et sur laquelle il travaille de près aux côtés du député et professeur lyonnais Jean-Louis Touraine, qui milite depuis longtemps pour la légalisation d'une aide médicale pour mourir et devrait bientôt déposer une proposition de loi à ce sujet.
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