"Quand on est voisin, parent, ami, on peut remarquer un enfant qui va mal", ajoute le coordinateur de la campagne, le généraliste Gilles Lazimi, du centre municipal de santé de Romainville (Seine-Saint-Denis).

Selon Homayra Sellier, présidente d'Innocence en danger, cette campagne vise à lutter contre l'"indifférence" des proches et les inciter à réagir en cas de soupçons, car "il est très difficile pour un enfant de demander de l'aide, surtout s'il a un lien affectif" avec la personne qui l'a agressé. "Il faut que la société se responsabilise, que les parents soient un peu plus informés des signes précurseurs: un enfant qui change de comportement, qui dort mal, qui ne se laisse pas approcher physiquement ...".

Selon l'association, plus de 150.000 mineurs seraient victimes de viol ou tentative de viol chaque année en France.