Un généraliste héraultais jugé pour avoir fourni de la drogue lors de « soirées festives »

Publié le 03/02/2020
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Un médecin généraliste de Pézenas (Hérault) sera jugé le 22 juin devant le tribunal correctionnel de Béziers pour acquisition, détention, cession et usage de produits stupéfiants lors de « soirées festives », a indiqué lundi le parquet de Béziers dans un communiqué. 

Placé en garde à vue mercredi dernier, ce généraliste a été présenté au parquet vendredi et poursuivi dans le cadre d'une « convocation par procès-verbal du procureur de la République avec placement sous contrôle judiciaire » (CPPV-CJ) avec notamment l'obligation de payer une caution de 10 000 euros, précise le procureur de la République de Béziers Raphaël Balland.

Le praticien encourt la peine maximale de 10 ans de prison et 7,5 millions d'euros d'amende. 

À la suite d'une enquête diligentée depuis plusieurs semaines par la sûreté départementale de l'Hérault sous l'autorité du parquet de Béziers, ce médecin avait été placé en garde à vue, soupçonné pour avoir acheté puis revendu des drogues de synthèse à une quinzaine de personnes de son entourage depuis au moins deux ans. 

Son cabinet avait été perquisitionné mercredi dernier en présence d'un représentant du conseil de l'Ordre.

Le médecin a reconnu les faits

Le parquet de Béziers a également saisi le Groupe d'intervention régional (GIR) de Montpellier permettant la saisie de près de 19 000 euros sur des comptes bancaires du médecin. Plus de 3 000 euros en espèces ont également été saisis lors des perquisitions, ainsi que de la drogue de synthèse et de petites quantités de cocaïne et de cannabis, précise Raphaël Balland. 

Plusieurs usagers des drogues de synthèse ont reconnu se fournir auprès de ce médecin à l'occasion de « soirées festives » qu'il organisait dans un logement lui appartenant au camp naturiste du Cap d'Agde (Hérault), selon la même source. 

Selon le communiqué du procureur, le médecin a reconnu avoir acheté et revendu des produits stupéfiants pour « dépanner » des personnes de son entourage tout en minimisant les quantités estimées. 

Conformément à la loi, le parquet a officiellement informé de ces poursuites l'Ordre des médecins de l'Hérault qui pourra décider d'éventuelles sanctions disciplinaires.

Avec AFP


Source : lequotidiendumedecin.fr