Le verdict est enfin tombé pour Jean-Claude Mas, fondateur de la société PIP, plus de cinq mois après le procès en appel dans l'affaire des prothèses mammaires frauduleuses, au cours duquel le septuagénaire avait assuré que son gel de silicone "maison", fabriqué à partir d'huile industrielle, ne comportait aucun danger. Pas convaincue, la justice avait alors requis quatre ans de prison ferme à son encontre, soit la même peine que le jugement de première instance.
Lundi, la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a confirmé cette peine et de nouveau reconnu l'homme de 76 ans coupable de fraude aggravée et d'escroquerie à l'égard de la société allemande de certification TÜV, qu'il avait bernée sur la composition du gel - qui pouvait varier - emplissant les prothèses de milliers de femmes partout dans le monde. Au total, les autorités sanitaires françaises font état de 18 000 femmes ayant dû se faire retirer leurs prothèses, pour partie suite à des ruptures ou des irritations. Pire, deux cancers ont été diagnostiqués.
M. Mas doit également payer une amende de 75 000 euros et se voit interdire définitivement d'exercer dans le domaine de la santé et de gérer une société.
Et l'addition pourrait devenir encore plus salée puisque M. Mas est toujours mis en examen dans deux autres procédures, l'une pour homicide et blessures involontaires, l'autre concernant les aspects financiers de l'affaire.
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