Le paiement du dernier acompte trimestriel du forfait patientèle médecin traitant (FPMT) a été effectué aux médecins concernés par l’Assurance-maladie. Au total, selon nos informations, 68 491 praticiens libéraux éligibles (conventionnés et déclarés comme médecins traitants) sont concernés. Les 47 434 médecins généralistes seuls ont bénéficié en moyenne d’un « bonus » de 5 360 euros. Ce montant s’élève à 2 436 euros pour les médecins à exercice particulier (MEP) et à 1 009 euros pour les pédiatres.
La Cnam a investi au total une enveloppe de 263 millions d’euros, en hausse de 5 % par rapport à 2022. Ce forfait mis en place en 2018 est attribué aux praticiens libéraux conventionnés et déclarés comme médecins traitants, quelle que soit leur spécialité. Il est réservé aux médecins exerçant en secteur 1 et aux adhérents des contrats de pratique tarifaire maîtrisée (Optam et Optam-CO).
Bientôt un changement de modèle
Ce forfait patientèle médecin traitant (FPMT) est néanmoins appelé à disparaître au bénéfice d’un nouveau modèle forfaitaire unifié en cours de négociation entre la Cnam et les syndicats. Dans le cadre de la future convention, l’Assurance-maladie souhaite en effet simplifier les rémunérations forfaitaires en créant un forfait médecin traitant « unique, calibré annuellement au titre de chaque patient » – c’est-à-dire individualisé selon les caractéristiques de chaque personne suivie, indépendamment du niveau de consommation de soins et de l’activité du praticien. Ce forfait individualisé irait de pair avec la suppression de la Rosp médecin traitant et du forfait structure. La Cnam promet qu’il n’y aura aucun médecin perdant.
Pour rappel, le FPMT actuel remplaçait déjà plusieurs majorations et forfaits qui existaient auparavant : l'ancien forfait médecin traitant (FMT) mais aussi la majoration personnes âgées (MPA), la rémunération spécifique annuelle médecin traitant (RMT) et le volet de synthèse médicale de la rémunération sur objectifs (Rosp). Il est calculé annuellement sur la base de la patientèle médecin traitant au 31 décembre de l’année précédente, en tenant compte des caractéristiques de celle-ci notamment en termes de répartition par tranches d'âge et pathologies.
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