Il est heureux de voir enfin une profession qui a signé à 97,2 % en 2011 (un vrai score de république bananière !) une convention pour quelques euros-ROSP de plus, bloquant le C ad vitam æternam, prendre enfin conscience du pouvoir qu’elle a donné aux caisses pour 5 ans, avec l’aval des syndicats, MG en premier, et se contenter maintenant de râler sans agir; il faut bien constater que les médecins ont manqué de lucidité sur ce coup-là et qu’il sera difficile de rattraper cette erreur de jugement : un contrat doit être respecté et ne peut être dénoncé unilatéralement ; restent les possibilités d’amendements divers et variés, mais il va falloir ramer, et surtout ensemble, ce qui est loin d’être le cas actuellement.
Maintenant il faut courber l’échine, sortir de son petit univers réduit à son petit cabinet et regarder autour de soi ce qui se passe, anticiper les changements et se révolter concrètement mais pas en ordre dispersé.
Trop hétérogène actuellement pour former un mouvement qui aurait du poids, le corps médical est dans une démarche formative, les rebelles ayant disparu, remplacés par des moutons, groupe homogène s’il en est, comme dirait Panurge. Solution possible : que les syndicats se parlent au lieu de vociférer chacun dans son coin ; la prochaine convention est loin et d’autres mesures désagréables ont largement le temps d’être mises en place, mais n’était-ce pas le souhait implicite de la majorité silencieuse qui signait sa soumission ?
Le réveil est pénible et remobiliser les troupes contre ce qui était prévisible (refusé par 2,8 % de la profession, dont moi, soit 12 sur 300 en Charente : c’est très peu et même honteux) est, à mon avis, le chantier principal des syndicats dont les objectifs sont maintenant clairement les mêmes : qu’ils arrêtent d’essayer de tirer chacun la couverture à soi en ignorant les autres, aussi représentatifs malgré tout. Malheureusement, ce sera difficile car on a donné à d’autres les clés de la maison qui est bien verrouillée pour 2 ou 3 ans encore.
La révolte reste possible, mais il faut des objectifs précis et ne pas envoyer des missiles dans tous les sens car on ne s’y retrouve plus. Après s’être battu pour du pognon, ce qui s’est révélé être un marché de dupes, il faut se battre pour des idées et ça coûtera un peu de pognon mais c’est la seule voie féconde. Que la réflexion commence…
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