La semaine dernière c’est la publication d’un décret et d’un arrêté parus au JO visant à donner les pleins pouvoirs à l’OG DPC qui a mis le feu aux poudres. Fait rarissime, les syndicats de médecins libéraux (MG France, CSMF, FMF et SML) viennent d’envoyer ce jeudi un communiqué commun pour exprimer leur ras-le-bol sur le plan financier et organisationnel du DPC. « Trop c’est trop ! », ont-ils martelé.
Dans la continuité des nouveaux textes, la décision prise ce jeudi par l’OG DPC de réduire à une seule action de formation par professionnel de santé risque de ne rien arranger. Au bord de la cessation de paiement, l’OG DPC avait prévenu début octobre le ministère de la Santé de sa situation financière et de son risque d’implosion. Avec un budget pour 2014 de 166 millions d’euros alors qu’il en faudrait 550 millions selon les syndicats, ces deux publications au JO ont permis à l’OG DPC de prendre cette décision radicale ce jeudi en conseil de gestion pour limiter la casse. La section sociale, composée de membres de l’Etat et de l’Assurance maladie, a voté à l’unanimité la limitation de la prise en charge de l’action de formation pour ne pas faire exploser à nouveau le budget qui a été rallongé de 10 millions d’euros.
Une décision qui mécontente tout le monde... et qui ne règle rien ! Seule la première inscription réalisée sera donc prise en charge à partir du 17 octobre 2014. Autrement dit, plus question pour les médecins d’entamer d’autres actions de formation. Or, seuls 36 270 médecins ont engagé une action de DPC… et sur 100 000 médecins environ, cela laisse de quoi faire à nouveau « sauter » le budget DPC…
Face à cette situation d’urgence, le conseil de surveillance du DPC a déposé une motion pour dénoncer le décret du 8 octobre qui a permis à l’OG DPC de prendre une telle décision. «On est dans une situation budgétaire qui ne peut pas se poursuivre», souligne le Dr Gérald Galliot, président du conseil de surveillance de l’OG DPC. Il demande par conséquent à l’Etat de « prendre ses responsabilités et de pallier au financement du déficit budgétaire prévisionnel de l’OG DPC pour 2014 sans modifier les règles du jeu en cours d’année ». Une concertation se tiendra début novembre avec le ministère, la Cnamts et le conseil de surveillance pour, espère ce dernier, « rétablir un climat de confiance » et « déboucher sur une politique de formation continue cohérente ». L’idée pour Gérald Galliot (CSMF) serait de «corriger les anomalies» apparues depuis la mise en place du DPC.
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