Feu vert aux Escap

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Publié le 21/06/2024
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La Cnam et l’UNPS (libéraux de santé) ont conclu un avenant qui permet de lancer les équipes de soins coordonnées avec le patient (Escap), mode de coopération qui se veut simple et souple.

Interpro

C’est l’aboutissement d’un chantier délicat : avec la signature de l’avenant n°1 à l’accord-cadre interprofessionnel (Acip), la Cnam et l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS, libéraux) ont fixé les modalités de mise en œuvre de l’expérimentation des équipes de soins coordonnées avec le patient (Escap). Ce nouveau modèle de coordination souple, beaucoup moins lourd que les équipes de soins primaires ou spécialisés (lire aussi page 28), construit autour d’une application mobile où échangent les membres d’une petite équipe, va être testé et subventionné pendant trois ans.

Le schéma se veut simple. Pour déclencher l’Escap, un professionnel libéral (médecin, infirmière, kiné) qui prend en charge un patient dans une des « quatre situations cliniques » visées (patients polypathologiques chroniques de plus de 65 ans, diabétiques sous insuline, patients ayant fait un AVC et hospitalisés il y a moins d’un an, patients en soins palliatifs) évalue lui-même un besoin de coordination en remplissant la grille d’inclusion prévue (avec 26 items tout de même).

Cette grille tient compte de plusieurs facteurs (âge, nombre de pathologies, médicaments, situations de vulnérabilité, mobilité, présence d’aidants, etc.). Si le patient ciblé est bien éligible, le soignant à l’initiative de l’Escap prend contact avec les autres libéraux de santé indispensables à sa prise en charge. Composée d'au moins trois soignants, l’équipe comprend systématiquement le médecin traitant. Les membres invités doivent consentir à intégrer ou non l’équipe avec accord du patient. Les échanges se font via l’appli partagée, un outil répondant à un cahier des charges construit et mis à disposition par l’UNPS.

Dans le cadre de cette expérimentation, chaque professionnel libéral de santé bénéficie d’une aide forfaitaire de « 100 euros par an » pour l’acquisition et l’utilisation de l’outil de coordination. Une deuxième aide de 100 euros par an est accessible dès lors que le soignant sera impliqué a minima dans cinq Escap (via un code traceur). Selon l’UNPS, ce test devrait démarrer deux mois après la publication de l’avenant. Un bilan sera réalisé au bout de 18 mois.


Source : Le Quotidien du Médecin