Les dépassements d’honoraires reculent… plus ou moins. Le rapport de l’observatoire des pratiques tarifaires présenté ce mercredi par l'Assurance maladie révèle cette année encore que le taux de dépassements moyen par médecin (ratio entre le total des dépassements d'un praticien et le total de ses honoraires remboursables) est en baisse. Il atteint 51,9 % pour 29 537 médecins réalisant des dépassements d’honoraires pour l’année 2016. C’est 1,4 point en moins par rapport à l’année précédente et 3,8 points de moins depuis 2012.
Le directeur de la CNAM se félicite de ces chiffres. « Même s’il reste du chemin à parcourir, nous sommes parvenus à inverser une tendance historique de plus de 30 ans d’augmentation du taux de dépassement des médecins de secteur II » déclare Nicolas Revel.
Un poids toujours plus lourd en valeur absolue
Le chemin est effectivement encore long, car si les dépassements sont en moyenne moins élevés, ils continuent malgré tout d'augmenter en volume. Leur montant total s’élève en valeur absolue à 2,66 milliards d’euros pour 2016, dont 2,45 milliards pour les seuls spécialistes. Cette hausse est principalement due à un nombre croissant de médecins spécialistes à honoraires libres. « Leur hausse s’est ralentie passant d’une augmentation moyenne de 6,3 % par an entre 2000 et 2011 à 2,3 % par an entre 2012 et 2016 » note le rapport de l’observatoire.
Augmentation du taux de dépassement pour les généralistes secteur II
Si le taux de dépassement baisse chez tous les spécialistes, les généralistes et MEP en secteur II font exception. Leur taux passe a très légèrement augmenté pour atteindre 45,7 % en 2016 (40,8 % pour les généralistes exclusifs).
En revanche, moins de généralistes et MEP effectuent des dépassements. 3 563 médecins de famille exclusifs réalisaient des dépassements d’honoraires en 2011. Cinq ans plus tard, ils n'étaient plus que 2 677.
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À l’inverse les baisses les plus fortes s’observent chez les psychiatres (-11,1 points depuis 2011) et les gynécologues-obstétriciens (-7,7 points). Sans surprise, des fortes disparités géographiques sont également observées. Les médecins de secteur II ont des taux de dépassements de 11 % dans le Cantal contre 114 % à Paris. Le niveau des dépassements est plus fort là où il y a le plus de médecins en secteur II. « Il suit un couloir géographique qui va de la Normandie en passant par la région parisienne pour se prolonger plus à l’est en région Rhône-Alpes » souligne le rapport.
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