Un peu moins d’un an après son départ du ministère de la Santé, à l’aube de l’épidémie de coronavirus, Agnès Buzyn a rejoint lundi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La prédécesseure d’Olivier Véran, qui a officié deux ans et demi du côté de l’avenue de Ségur avant de briguer la mairie de Paris, a confirmé mardi sa nomination à l'OMS, à Genève, où elle sera chargée du suivi des questions multilatérales.
Elle officiera au cabinet du directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a-t-elle précisé à l'AFP, confirmant une information de l'Opinion. Contactée par l'AFP, l'agence onusienne basée à Genève, n'était pas joignable dans l'immédiat pour préciser le rôle que sera amenée à jouer l'ex-ministre, âgée de 58 ans.
Il s'agit d'un nouveau départ pour l’ancienne ministre de la Santé, qui avait remplacé au pied levé Benjamin Griveaux, candidat de la majorité à la mairie de Paris, à la suite de la diffusion d'une vidéo à caractère sexuel. Agnès Buzyn était arrivée troisième au second tour du scrutin.
Plusieurs semaines à l’hôpital Percy
Plus encore que son score décevant, ce sont des confidences publiées par Le Monde au surlendemain du premier tour qui ont signé sa disgrâce. Elle disait avoir voulu « mettre fin à cette mascarade » des élections avant leur tenue en raison de l'épidémie qui s'annonçait, expression qu'elle a ensuite regrettée.
En retrait depuis son échec électoral, l'hématologue qui a remis pendant plusieurs semaines sa blouse de médecin à l'hôpital Percy à Clamart ne s'est exprimée publiquement qu'à trois reprises : dans les colonnes du Figaro en mai pour dénoncer « un emballement médiatique d'une violence inouïe, des propos complotistes, antisémites, sur les réseaux sociaux ».
Puis en juin et en septembre devant l'Assemblée nationale et le Sénat pour assurer notamment avoir alerté l'Élysée et Matignon « autour du 11 janvier » et avoir « pressenti » dès le 22 janvier la potentielle gravité de l'épidémie.
(Avec AFP)
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