L'inscription sur les listes d'attente pour greffe de rein n'est pas homogène sur l'ensemble du territoire français, comme en témoignent les données du registre REIN de l'Agence de la biomédecine.
L'évaluation porte sur 1 114 unités de dialyse, classées en 167 regroupements qui ont fourni des informations sur ses patients atteints d'insuffisance rénale chronique entre 2016 et 2018. Parmi les 16 842 patients âgés de 18 à 84 ans inclus dans l'analyse, 4 386 (26 %) ont été inscrits sur la liste nationale d’attente de greffe rénale dans l’année.
Ce taux d'inscription connaît des variations importantes entre les différents regroupements. Ces variations relèvent, pour une part, de différences dans les caractéristiques cliniques des patients (âge, comorbidités, démarrage en urgence et refus d’être inscrit), et pour une autre part, de disparités entre régions.
L'étude va se poursuivre pour comprendre les raisons de ces disparités, notamment intrarégionales, en lien avec les agences régionales de santé et les professionnels de santé.
Des taux d'accès à la greffe très variables
L'Agence de la biomédecine ne donne pas de détail sur les régions et départements « bons élèves », mais le dernier rapport annuel en date du réseau REIN de 2018 fournit quelques indications. Ainsi, au 31 décembre 2018, le taux d'accès à la greffe moins d'un an après la mise sous dialyse allait de 7,3 % en Corse, à 37,7 % dans les Pays de la Loire, pour une moyenne nationale de 22,4 %.
Plus de 4 millions de Français sont concernés par la maladie rénale chronique dont 41 % à risque de développer une insuffisance rénale chronique. On dénombre 89 692 Français atteints d'insuffisance rénale sévère fin 2018, dont 49 271 sont traités par dialyse et 40 421 patients sont porteurs d’un greffon rénal. Chaque année, plus de 11 000 nouveaux patients commencent un traitement de suppléance. En 2019, il y a eu 3 643 greffes de rein dont 510 grâce à un don du vivant.