Nolwenn B
Bonjour,
Un de mes patients a fait un infarctus il y a 2 ans. Il soulève normalement des charges lourdes au travail de 20 à 50 kg de charge résiduelle très ponctuellement. Depuis sa reprise, il ne soulève pas plus de 30 kg sur recommandations de son médecin du travail. Son cardiologue a vérifié la littérature et rien n'indique une limite de port de charge dans son cas, il conseille peut être d'éviter plus de 30 kg et d'être à deux par principe de précaution.
Le patient va perdre son travail si cette inaptitude est actée dans son dossier. S'il refait un infarctus au travail alors qu'il a repris dans les mêmes conditions, est-ce que le médecin du travail ou le cardiologue peuvent être mis en cause sachant qu'il n'existe rien dans la littérature indiquant des précautions particulières concernant le port de charge ?
Merci de votre réponse.
Bien cordialement.
Un de mes patients a fait un infarctus il y a 2 ans. Il soulève normalement des charges lourdes au travail de 20 à 50 kg de charge résiduelle très ponctuellement. Depuis sa reprise, il ne soulève pas plus de 30 kg sur recommandations de son médecin du travail. Son cardiologue a vérifié la littérature et rien n'indique une limite de port de charge dans son cas, il conseille peut être d'éviter plus de 30 kg et d'être à deux par principe de précaution.
Le patient va perdre son travail si cette inaptitude est actée dans son dossier. S'il refait un infarctus au travail alors qu'il a repris dans les mêmes conditions, est-ce que le médecin du travail ou le cardiologue peuvent être mis en cause sachant qu'il n'existe rien dans la littérature indiquant des précautions particulières concernant le port de charge ?
Merci de votre réponse.
Bien cordialement.
Maître Maud Geneste
Cher Docteur,
En cas de récidive d'infarctus au travail, s'il est établi que celui-ci est lié aux conditions de travail et notamment au port de charge, le médecin du travail et le cardiologue pourraient voir leur responsabilité engagée s'il n'établissent pas et ne démontrent pas avoir mis en garde sur ce point. L'absence de littérature spécifique ne signifie pas absence de risque, et un principe de précaution est légitime après un événement cardiovasculaire.
Toutefois, le risque individuel varie selon l'état cardiaque du patient. Si, après un bilan cardiologique précis et détaillé, des tests ergométriques, les conclusions tendent à conseiller une limitation du port de charge, les médecins peuvent difficilement ne pas en faire état. Je ne suis pas compétente pour donner mon avis sur le probable lien de causalité entre un nouvel infarctus et le port de charge de plus de 30 kg, mais si le lien existe, il convient d"éviter d'exposer le patient à un tel risque. Un aménagement de poste ne serait-il pas envisageable, plutôt qu'une inaptitude totale ?
Bien à vous.
En cas de récidive d'infarctus au travail, s'il est établi que celui-ci est lié aux conditions de travail et notamment au port de charge, le médecin du travail et le cardiologue pourraient voir leur responsabilité engagée s'il n'établissent pas et ne démontrent pas avoir mis en garde sur ce point. L'absence de littérature spécifique ne signifie pas absence de risque, et un principe de précaution est légitime après un événement cardiovasculaire.
Toutefois, le risque individuel varie selon l'état cardiaque du patient. Si, après un bilan cardiologique précis et détaillé, des tests ergométriques, les conclusions tendent à conseiller une limitation du port de charge, les médecins peuvent difficilement ne pas en faire état. Je ne suis pas compétente pour donner mon avis sur le probable lien de causalité entre un nouvel infarctus et le port de charge de plus de 30 kg, mais si le lien existe, il convient d"éviter d'exposer le patient à un tel risque. Un aménagement de poste ne serait-il pas envisageable, plutôt qu'une inaptitude totale ?
Bien à vous.
Me Maud Geneste - Avocat
🏠 1, rue Saint Firmin, 34000 Montpellier
⌨ https://www.ah-avocats.fr
✉ m.geneste@ah-avocats.fr
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