Alors que les nouveaux internes qui ont passé les épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) en juin dernier sont actuellement en train de faire leur choix d’internat, c’est une des dernières fois que l’on assiste à ce « rituel ».
En effet, la réforme du deuxième cycle (R2C) instaure un nouveau système pour les étudiants qui entrent en 4e année en cette rentrée 2021 et les dernières ECNi auront donc lieu lors du deuxième semestre 2023. L’épreuve sera remplacée par de nouvelles modalités d’examen et un système de « matching » ou « appariement ». Un décret, publié le 8 septembre au Journal Officiel, précise les contours de ce nouveau mode d’accès au troisième cycle.
Un examen au début de l'année
À leur entrée en 6e année, au mois d’octobre, les futurs internes passeront des épreuves dématérialisées d’évaluation des connaissances (EDN). Elles ont « pour objet de vérifier que l’étudiant a acquis, au cours des premier et deuxième cycles, un niveau de connaissances en lien avec les compétences que celui-ci doit maîtriser permettant notamment de diagnostiquer et prendre en charge une situation clinique », précise le texte. Dans cette épreuve, certaines connaissances sont donc « étiquetées » de rang A et d’autres de rang B ou C. Une note minimale sur les connaissances de rang A doit être obtenue pour prétendre au troisième cycle. Une session de rattrapage dans l’année est prévue pour ceux n’ayant pas eu la note requise. Les EDN compteront pour 60 % de la note finale.
Une pondération différente par spécialité
30 % de la note finale sera déterminée par le résultat aux examens cliniques objectifs structurés (Ecos) qui auront lieu en mai de la 6e année. Cette fois-ci, l’objectif est d’évaluer les compétences des futurs médecins, ils doivent répondre à des « situations cliniques contextualisées » qui sont « déterminées sur la base d’un référentiel national de situations ». Ces mises en situation clinique auront donc lieu à l’oral devant un jury, et là encore une note minimale sera nécessaire pour accéder à l’internat.
Les 10% restant de la note globale de cette 6e année dépendront de points de valorisation du parcours de formation de l’étudiant et du projet professionnel.
C’est cet ensemble qui sera pris en compte pour « la procédure nationale d’appariement » qui remplace donc les ECNi pour déterminer les affectations dans chaque spécialité. Chaque étudiant devra formuler des vœux. Les résultats obtenus aux EDN et Ecos seront pondérés différemment pour chaque discipline demandée. Il n’y aura donc plus un seul et unique classement pour toutes les spécialités, mais un classement par spécialité. « Cette pondération permet de l’orienter vers une spécialité en adéquation avec les compétences acquises, ses aptitudes pour cette spécialité ou un groupe de spécialités et les vœux de spécialités formulés », précise l’arrêté.
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