Les deux centrales syndicales hospitalières Action praticiens hôpital (APH) et Jeunes Médecins ont annoncé qu'ils saisiront « systématiquement » la justice après un suicide d'un confrère afin de mettre « les pouvoirs publics face à leurs responsabilités ».
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— JEUNES MEDECINS (@JeunesmedecinsF) 30 mars 2019
Les deux structures veulent mettre un terme à « l'omerta » qui règne autour de ces décès, qui surviennent sur leur lieu de travail ou à domicile. Le 3 mars 2019, le Dr Nicolas Siegler, un urologue de 37 ans exerçant dans le Gard, a mis fin à ses jours. Un mois plus tôt, le Pr Christophe Barrat, chirurgien de 57 ans, s'est suicidé par défenestration dans les locaux de l'hôpital Avicenne (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), à Bobigny. En 2018, un interne en psychiatrie de 27 ans du centre hospitalier de Brive-la-Gaillarde et un jeune assistant orthopédiste exerçant à l'hôpital de Castres se sont donné la mort. Trois autres suicides ont eu lieu à Châteauroux, à Eaubonne et à Strasbourg.
« La liste ne cesse de s'allonger, soulignent les syndicats de praticiens hospitaliers. Les réactions des pouvoirs publics comme des établissements concernés minimisent l'impact des conditions de travail conduisant à ces drames, le plus souvent par des communiqués lapidaires et insupportables. »
Action praticiens hôpital (APH) et Jeunes Médecins dénoncent l'absence d'une instance spécifique où ils siégeraient afin de participer à l'examen des conditions de travail, de la sécurité et de la santé de tous les praticiens. Ce manque de concertation « contribue à étouffer les raisons de cette hécatombe », déplorent-ils.
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