Le débat autour de la reconnaissance du temps de travail à l’hôpital avait déjà mis en lumière certaines fractures. Les cinq intersyndicats de praticiens hospitaliers se divisent aujourd’hui ouvertement sur la question du dialogue social et de la représentativité syndicale. Trois organisations (CMH, INPH, SNAM-HP), ont quitté la table des négociations avec la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). Les deux autres (Avenir hospitalier, CPH) veulent poursuivre les discussions avec le ministère de la Santé.
Le débat achoppe, entre autre, sur la place accordée aux hospitalo-universitaires. Aux yeux d’Avenir hospitalier et de la CPH, leur influence, excessive, pèse sur les décisions nationales et la vie des hôpitaux. Ces deux intersyndicats plaident pour une refonte des règles de la représentativité syndicale, et pour un renouveau du dialogue social au niveau national, régional et local. « Le temps des sur-représentations des mandarins est terminée », réagissent-ils, appelant à un « fonctionnement démocratique » de l’hôpital.
La réduction du nombre de collèges en débat
La DGOS a proposé de refondre les règles des élections professionnelles, de façon à réduire le nombre de collèges. Aujourd’hui, pour sept spécialités, il existe deux collèges (l’un pour les PH, l’autre pour les HU). Soit un total de 14 collèges. La DGOS souhaiterait ne conserver que 4 collèges en tout, chacun regroupant toutes les spécialités d’un même statut (PH titulaires, PH non titulaires, HU titulaires, HU non titulaires).
Cette « élimination de l’expression directe de la quasi-totalité des disciplines de la profession » est inacceptable, pour la CMH, l’INPH et le SNAM-HP, qui, dans un courrier à Marisol Touraine, parlent de « véritable camouflet à l’égard de tout le corps professionnel ». Ces trois organisations plaident pour le maintien des règles actuelles de représentativité des médecins hospitaliers.
La mise en place d’une instance nationale de dialogue social est aussi discutée âprement. Pour Avenir hospitalier et la CPH, il s’agirait là d’un réel « progrès ».
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