Leur première alerte à la mi-novembre n'ayant pas été entendue, les médecins et pharmaciens du secteur privé non lucratif (ESPIC) haussent le ton et exigent à nouveau une équité de rémunération avec le public.
Ce lundi, l'Union nationale des médecins salariés (UNMS) de la CFE-CGC, le Syndicat national des pharmaciens gérants hospitaliers (SNPGH), Jeunes Médecins et l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) ont annoncé une journée nationale de mobilisation pour le 18 décembre. Les quatre organisations se disent délibérément « oubliées du Ségur de la santé ». Les quelque 15 000 praticiens concernés, bien que salariés, ne sont pas éligibles à ce stade aux revalorisations prévues par les accords signés au mois de juillet.
Ils exigent donc l'ouverture immédiate de négociations avec le ministère de la Santé, jusque-là sourd à leurs revendications. « Nous souhaitons une enveloppe fléchée vers les carrières pour les rendre comparables au service public », résume le Dr Jean-Paul Zerbib, président de l'UNMS. Il dénonce le silence du gouvernement malgré plusieurs courriers adressés à Olivier Véran. « Le ministre de la Santé refuse de nous recevoir, c'est inadmissible ! », peste le praticien. Une pétition lancée par l'UNMS recueille aujourd'hui près de 16 000 signatures.
Secteurs oubliés
Le praticien réclame un choc d'attractivité les professions médicales du secteur privé non lucratif. Et il alerte sur le risque de fermetures de lits qu'impliquerait un statu quo sur les revalorisations. « En organisant sciemment des secteurs oubliés de la transposition du Ségur, le gouvernement prend le risque de la fermeture d'établissements entiers, alerte-t-il, si ça continue nous allons mourir par manque de médecins et de pharmaciens ! » Une journée de mobilisation est prévue le 18 décembre. Les modalités précises d'action restent à définir.
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne
Denis Thuriot (maire de Nevers) : « Je songe ouvrir une autre ligne aérienne pour les médecins libéraux »