L’étau se resserre sur les auteurs de violences sexistes et sexuelles à l’hôpital après le séisme provoqué par la révélation dans Paris Match de la Pr Karine Lacombe, qui a accusé l’urgentiste Patrick Pelloux de « harcèlement sexuel et moral ». Une cascade de réactions s’en est suivie dans le monde de l’hôpital. Nombre de soignantes ont dénoncé « une culture carabine et patriarcale » installée et favorable aux violences sexistes et sexuelles et ont déploré une tradition d’omerta dans un monde très hiérarchisé où les victimes craignent pour leurs carrières.
C’est donc au tour de la présidence des commissions médicales d’établissement des centres hospitaliers universitaires de réagir. « Par leur rôle et les compétences qui leur sont conférées », les CME de CHU « sont amenées à connaître et à traiter des cas de violences sexuelles et sexistes qui leur sont signalés », écrit le 19 avril dans un communiqué la conférence. Cette dernière « s'engage à appliquer un principe de tolérance zéro à l’égard de tout membre de la communauté médicale qui se rendrait coupable de manière avérée de telles violences, dans le respect des procédures juridiques ».
Protection de la carrière
L'instance appelle aussi les personnels « à signaler les cas dont ils seraient victimes ou témoins », promet « de ne laisser aucun signalement sans réponse, et s’engage à prendre toute disposition utile pour protéger la poursuite de leurs carrières ». Les présidents plaident enfin pour que soit « renforcée, en lien avec les directions des hôpitaux et celles des facultés de médecine, la politique de prévention de la violence sexuelle et sexiste ».
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