Pour Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), une cérémonie des vœux est quelque chose de sérieux. Lors d'une soirée organisée ce mercredi 15 janvier à Paris, celui qui assume souvent son côté syndicaliste a énuméré les attentes de son secteur pour l'année qui s'ouvre.
Tarifs, gouvernance, rémunérations… En à peine quinze minutes de discours, le patron des cliniques est allé droit au but, faisant fi de l'ambiance feutrée qui régnait dans l'hôtel particulier des beaux quartiers de la capitale réservé pour l'occasion. « J'ai trois principes pour 2020 : reconnaissance, équité et responsabilité », a d'emblée listé Lamine Gharbi.
« Reconnaissance » d'abord, envers Agnès Buzyn qui, en 2019, a augmenté les tarifs hospitaliers « après dix ans de maltraitance ». « Je dis merci à notre ministre », a déclaré le président de la FHP. Mais celui-ci ne veut pas s'arrêter en si bon chemin et demande pour 2020, une hausse des tarifs de 1 % et une incitation financière à l’amélioration de la qualité (IFAQ) égale à celle de l'année passée à hauteur de 200 millions d'euros.
Sentiment d'injustice
« Équité » ensuite, Lamine Gharbi regrette de voir les cliniques exclues du plan hôpital présenté en novembre par Agnès Buzyn et Édouard Philippe. Il exprime son « sentiment d'injustice » face aux différentes mesures annoncées et « focalisées sur le secteur public ». Il accuse notamment les primes destinées aux paramédicaux d'Île-de-France de créer sur le terrain « des difficultés sectorielles ». Il tance enfin les « aides perpétuelles » des groupements hospitaliers de territoires (GHT) qui « fragilisent » ses établissements. « À quand la création des GHT privés ? », interroge-t-il.
« Responsabilité » enfin, l'Héraultais n'a pas hésité à demander directement à Katia Julienne, directrice générale de l'offre de soins (DGOS), un chèque de 30 millions d'euros pour accompagner les cliniques dans la réforme des soins de suite et de la psychiatrie.
Une année chargée attend donc Lamine Gharbi qui a donné rendez-vous à son auditoire le 4 juin pour les élections internes à la FHP où il sera candidat à sa propre succession et à un troisième mandat.
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