Alors que l’Île-de-France était placée lundi et mardi en vigilance orange en raison de la canicule, les services d’urgences adultes de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont observé une hausse significative de leur fréquentation, entre le 17 et le 18 juillet : + 21,4 %, soit + 457 passages dont 19 patients de 75 ans et plus. Une hausse à relativiser néanmoins au regard de l'évolution stable de la fréquentation sur les quinze derniers jours : +0,4% tous âges confondus, -2,2% chez les plus de 75 ans et -10,4% chez les enfants.
Sur la même période, le nombre de dossiers de régulation avait également augmenté de 13,3 %, soit 480 dossiers de plus pour l’ensemble des quatre Samu de l’AP-HP, après une baisse au cours des 15 jours précédents. La hausse de la fréquentation a été particulièrement significative au Samu de Paris (+ 27,7 %, soit 292 dossiers supplémentaires), si on la compare à celle des Samu des Hauts-de-Seine (+ 10,6 %), de Seine-Saint-Denis (+ 8,9 %) et du Val de Marne (+ 1,7 %).
Le lendemain, l’activité des SAU a été marquée par une diminution de la fréquentation entre le 18 et le 19 juillet (- 10 %), soit 261 passages de moins chez les adultes et 110 de moins en pédiatrie. En revanche, le nombre de dossiers de régulation a été légèrement revu à la hausse le même jour (+1.1 %), soit 46 dossiers supplémentaires par rapport à la veille sur l’ensemble des quatre Samu.
Alors que le pic de l'épisode caniculaire a été atteint le 19 juillet, en fin d’après-midi, dans les principales villes de la région, « les effets de la chaleur peuvent avoir un impact sur la santé plusieurs jours après», précise l’AP-HP. Les retombées de ces fortes vagues de chaleur pourraient donc continuer à se faire ressentir sur les services d’urgences et les Samu en cette fin de semaine.
Jeudi soir, l'AP-HP a fait savoir que « sur les 15 derniers jours, l’activité des services d’accueil des urgences adultes est relativement stable, tandis qu’elle a tendance à diminuer dans les services pédiatriques». L’évolution de l’activité des SAU entre le 19 et le 20 juillet a été marquée par une légère hausse des passages en pédiatrie (+77), ainsi que chez les adultes (+57). Cette légère augmentation d’activité n’a pas concerné la population des patients de 75ans et plus (-31 passages).
À noter que l’Assistance publique avait pris des dispositions en vue de l'épisode de canicule annoncée. La surveillance du nombre de passages aux urgences pour quatre classes d’âge (0-1 an, 1-15 ans, 15-75 ans, 75 ans et plus) ainsi que le suivi du nombre de lits disponibles en réanimation, « ont permis d’assurer une vigilance quotidienne sur l’adéquation de notre offre de soins aux besoins de la population », fait valoir l’AP-HP.
Cependant, selon le point de synthèse nationale de Santé publique France en date de mardi, « l’analyse des recours aux soins d’urgences indique une augmentation dès le début de l’épisode avec des pics de recours constatés pour les journées du 15 et du 18 juillet pour l’indicateur sanitaire composite suivi dans le cadre du plan national de gestion des vagues de chaleur (hyperthermies, déshydrations et hyponatrémies)».
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